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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
29 février 2016

ARTICLES REMARQUES FEVRIER 2016

29 02 16 - RFI - Cap océan Indien - « Il n'y a pas de synergie entre les maillons de la chaîne anti-blanchiment », déclare Jean-Claude Razaranaina, directeur sortant du Samifin.
C’est la fin du mandat du directeur général du Samifin, le service de renseignement financier. Jean-Claude Razaranaina a passé la main le 26 février. L’occasion pour lui de faire le bilan de son passage à la tête du Samifin. Il le dirigeait depuis sa création en 2008, c'est donc lui qui a accompagné la mise en place de toute la chaîne de lutte contre les fraudes fiscales et le blanchiment d’argent. En huit ans, quelque 190 dossiers ont été transmis à la justice. Mais seulement trois ont été jugés. Ses critiques s’adressent surtout aux juges de la chaîne pénale anti-corruption. RFI l’a rencontré.
http://www.rfi.fr/emission/20160228-madagascar-corruption-lutte-blanchiment-razaranaina-samifin (4’50)

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26 02 16 - L'Express - Magazine - Le périple illicite des bois de rose de Singapour

Le 15 février 2014, alors que Hery Rajaonarimampianina était déjà président mais que le gouvernement était encore dirigé par Jean Omer Beriziky, une cargaison de bois de rose quitte le port de Toamasina pour rejoindre le port de Singapour. Là, une société devait décharger les marchandises, puis les mettre dans des conteneurs, pour qu’ensuite elles soient transportées vers Hong Kong. Les papiers sont signés les 17 et 18 février. Dès le lendemain, l’organisation mondiale des douanes est informée du départ de la cargaison de bois de rose. Une fois arrivé dans les eaux territoriales singapouriennes,  le navire a fait l’objet d’inspection de la part des autorités locales, et près de 30 000 tonnes de bois de rose y avaient été surpris. Si les importateurs de bois de rose avaient pourtant été acquittés en 2015, c’est, entre autres, parce que les autorités malgaches avaient confirmé l’authenticité des documents ayant permis le départ des marchandises de la Grande île. La décision d’acquittement ayant été cassée à la suite d’un appel du procureur, le procès devrait reprendre en avril. En attendant, sur la base de la décision rendue par le tribunal de première instance, L’Express reprend le périple illicite de ces bois saisis en mars 2014.

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24 02 16 - Amnesty International - Rapport annuel 2015/16 - La situation des droits humains dans le monde
« Les droits humains sont en danger : ils sont méprisés par un grand nombre d'États. La défense des intérêts nationaux qui imposent des mesures sécuritaires draconiennes nuisent aux libertés et aux droits fondamentaux. En 2015 et en ce début d’année 2016, la défense des droits humains est en péril. Des millions de personnes subissent les violences d’Etat et de groupes armés. Des gouvernements veulent faire passer la protection des droits humains pour une menace pour la sécurité, la loi, l’ordre ou encore les « valeurs » nationales.
Un grand mouvement insidieux met en péril les droits humains partout dans le monde. Des gouvernements s'en prennent délibérément aux institutions censées protéger les droits fondamentaux. Nombre de pays refusent de leur allouer des fonds suffisants, ou encore choisissent de n’en faire aucun cas. Ce sont non seulement nos droits qui sont menacés, mais aussi les lois et le système qui les protègent. Plus de 70 années de travail acharné et de progrès humains sont en danger. Les organes de défense des droits humains des Nations unies, la Cour pénale internationale et des mécanismes régionaux tels que le Conseil de l'Europe et le système interaméricain des droits humains sont fragilisés. Face à cette terrible situation, les gouvernements doivent soutenir politiquement et financièrement les systèmes créés pour garantir le respect du droit international et la protection des droits des personnes ».
Lire le rapport complet et par pays
Extrait du rapport pour Madagascar :  Page 1   Page 2                 

- 22 02 16 - Tribune - Concertation nationale sur le kere : les 21 engagements d'Ambovombe
Une "concertation nationale" s'est tenue dans le Sud, à Ambovombe (région Androy), pour décider des actions pérennes à entreprendre pour lutter contre le « kere ».
L’Etat, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, le secteur privé et les communautés locales ont pris part à ces deux jours de concertation. Une grande première dans l’histoire de la Grande île. L’initiative arrive bien tardivement pour Tribune, qui dénonce l’inaction du pouvoir et cherche à minimiser le drame qui frappe 700 000 habitants, bannissant le terme de famine pour imposer celui d’« insécurité alimentaire ». Le site rappelle qu’un an auparavant aux mêmes dates, une conférence des bailleurs sur la sécurité alimentaire avait déjà eu lieu, sans déboucher sur de réelles actions. A l’issue de cette concertation, 21 résolutions ont fait l’objet d’un engagement solennel de la part des ministères concernés. Dans l’immédiat, le gouvernement a décidé de distribuer 500 tonnes de vivres à 350 000 personnes identifiées par le ministère de la population en collaboration avec les autorités locales.

- 20 02 16 - Arte - Arte Reportage - Madagascar : la guerre des zébus. Doit-on parler de guerre des zébus à Madagascar ?
Dans les étendues immenses et enclavées du Sud Malgache, les dahalos, ces voleurs de zébus, dérobent des milliers de bêtes et terrorisent les villageois. Les légendes locales leur prêtent même des pouvoirs magiques. Le Premier ministre a trouvé la réponse : ce sera la grande bataille, l'opération anti-voleur de zébu. Un millier d'hommes sensés débarrasser l'île de ses hors-la-loi. Une campagne militaire qui atteint rarement son but et s'enlise. L'État de droit est bafoué, de bavures en exécutions extra-judiciaires, mettant en première ligne des populations déshéritées.
En Replay sur Arte+7 - http://www.arte.tv/guide/fr/030273-555-A/arte-reportage?autoplay=1 (de 25’30 à 52’10)

- 15 02 16 - Témoignages - Ile de La Réunion : le scandale de la carrière à Madagascar
Après un premier article dévoilant le scandale financier de la route en mer, dite Nouvelle Route du Littoral ou NRL, le site français d’investigation Médiapart publie un second article qui donne un coup de projecteur sur la carrière malgache d’approvisionnement en roches de la NRL. Quel est le prix de la tonne de roches ? Comment est-il possible d’exporter d’aussi grandes quantités de matériaux de Madagascar ? Un pactole qui attire toutes les convoitises et se trouve au centre de l’enquête préliminaire ouverte en 2014 par le parquet national financier pour corruption et favoritisme. La justice est sur la piste de flux financiers suspects entre Madagascar, La Réunion et les Seychelles. L’omerta qui règne sur le montant de ce marché aiguise aussi les soupçons.

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13 02 16 - SeFaFi - Communiqué - La mayonnaise ne prend toujours pas

Avant-propos du recueil des communiqués publiés en 2015. « Après les débuts chaotiques de la IVème République, les citoyens s’attendaient à ce que le président Rajaonarimampianina prenne les affaires en main et donne à Madagascar les orientations et les impulsions qui lui font cruellement défaut. Mais les citoyens ont dû déchanter, car 2015 a encore été une année perdue et le pays attend toujours les dirigeants et les projets qui le feront décoller (…) A ce jour, le bilan institutionnel de la IV° République est des plus maigres. (…) Les présidents anciens et en exercice continuent de se chamailler publiquement. Les décisions de justice s’appliquent-elles à ces pseudo-réconciliés autant qu’aux autres citoyens, ou leur statut les rend-il définitivement intouchables ? (…) L’insécurité, les braquages, les vols et les meurtres sont le quotidien du citoyen. Et les bavures se répètent, obstinément niées par les états-majors des corps concernés. (…) Au sommet de l’État, où les réseaux mafieux qui se livrent aux trafics de bois de rose, d’or, de zébus, de pierres semi-précieuses, d’espèces protégées ou de PPN. (…) Les caisses de l’État étant vides, le gouvernement accepte toutes les offres de financement, quand il ne les sollicite pas par des appels d’offre truqués ou inexistants. (…) L’éventualité d’un effondrement total, politique, économique et social, n’est pas à exclure ».

- 16 02 16 - Jeune Afrique - Hery Rajaonarimampianina : la présidence à petits pas
"Personne ne l'attendait à ce poste, et c'est peu dire que ses adversaires ne l'ont pas ménagé, mais, en deux ans, Hery Rajaonarimampianina est parvenu à s'imposer à la tête du pays. L’ancien expert-comptable n’a, à première vue, rien perdu du style légèrement austère qui était le sien lorsqu’il était encore professeur d’université à Antananarivo. Aucune esbroufe chez cet homme-là : Hery Rajaonarimampianina s’inscrit parfaitement dans la lignée mondiale des « présidents normaux », voire transparents, selon certains. Pourtant, rarement un président malgache aura subi de telles pressions de la part de la classe politique, dans un pays où elles proviennent, en général, davantage de la rue". Portrait

- 12 02 16 - L'Express - Opinions - Société civile et consolidation de la paix
L’absence d’Etat de droit peut dégénérer en violation des droits de l’homme à grande échelle. « Force est de constater que la crise a atteint son paroxysme. L’absence de l’État de droit enfonce davantage le pays dans la corruption et la criminalité. On voit s’accumuler une tension latente au sein de notre société, laquelle peut dégénérer en violation des droits de l’homme à grande échelle. Faute d’avoir été maîtrisée à temps, la crise va tout emporter. Certes, des progrès ont été déployés à travers la mise en place des différentes institutions. Toutefois, il n’existe pas de solutions à court terme pour le rétablissement de cet État de droit qui couvre à la fois la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance et qui constitue le fondement même de la stabilité et du développement durable. (…) Bien qu’il n’y ait pas de guerre civile ouverte, nécessitant l’intervention des opérations de maintien de la paix des Nations unies, le climat d’insécurité permanent et l’état d’anarchie délétère qui sévissent au pays, exigent désormais de stimuler les activités de relèvement rapide de développement afin d’édifier les premières bases d’une paix durable. Il faut donner à la population le droit de pouvoir jouir pleinement de ses droits de vivre dans la dignité, à l’abri du besoin et de la peur ».

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08 02 16 - SeFaFi - Communiqué - D'un Sommet aux vraies priorités

Au nom de l’État et du peuple malgaches, nos dirigeants se sont proposés, le 30 novembre 2014 à Dakar, pour accueillir le Sommet de la Francophonie à Antananarivo en novembre 2016. L’État s’est engagé, il doit assumer ses engagements et démontrer qu’il a postulé en connaissance de cause. Il semble en effet que toutes les énergies de la Présidence y soient consacrées mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de la population ou pour occulter ses problèmes quotidiens. Ce n’est pas à quelques mois du Sommet que l’on va demander de l’aide parce que nous n’arrivions pas à boucler le budget, mendier, et toujours mendier… Les informations sur les coûts éventuels de la tenue du Sommet sont confuses et fragmentaires. Seul un nombre restreint de bénéficiaires profitera de ce sommet d’une semaine : les dirigeants, peut-être, mais surtout les affairistes en tout genre. Avançons vers ce Sommet, qui pourra attirer l’attention des autres sur notre misère, et peut-être les encourager à nous aider davantage. Mais exigeons la transparence totale sur les dépenses y afférentes, ainsi que la liste des retombées réelles et durables pour le plus grand nombre.

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07 02 16 - Orange.mg - "La corruption est l’ennemie du développement" : les organisations de la société civile interpellent
Les organisations de la société civile (OSCs) signataires du présent communiqué rappellent que le rôle de la société civile, l’un des piliers de la nation, est de défendre les intérêts de la population, en visant l’amélioration de ses conditions de vie. Cela implique qu’elles ne peuvent demeurer dans le silence face aux divers problèmes auxquels la population fait face, et doivent s’exprimer dans un esprit non partisan. Cela ne peut être ni récupéré ni désapprouvé par la société politique, qui a pour mission spécifique de conquérir et/ou d’exercer le pouvoir, moyennant des résultats tangibles en termes de bien-être de la population. Aujourd’hui, cette dernière demeure et s’enfonce toujours dans le désarroi matériel et social face au pouvoir actuel pour qui « tout va bien ».Or il n'en est rien...

06 02 16 - Tribune - Collectif Tany - Les citoyens malgaches ont leur mot à dire sur les projets de loi
« Lorsqu’ils font les lois, les responsables politiques malgaches bafouent régulièrement la Constitution en ne respectant pas le droit des citoyens à l’information. Il est inacceptable que ni les projets de loi pendant les semaines qui précèdent leur discussion à l’Assemblée nationale, ni même les lois après leur adoption par les députés ne soient accessibles aux citoyens. Cette pratique interdit à la population de participer aux débats, d’exprimer ses opinions et d’être informée alors que le citoyen est censé connaître et appliquer les lois ainsi votées. Cette absence totale de transparence concerne notamment les lois relatives aux terres et à l’aménagement du territoire. La pétition lancée le 4 octobre 2015 par la SIF et le Collectif Tany pointe du doigt des projets de lois approuvés par les différents conseils des ministres mais qui risquent de rendre légales des mesures visant à généraliser les expulsions et expropriations des citoyens et notamment des paysans de leurs terres ». La remarque vaut notamment pour la loi sur le partenariat Public-Privé, votée au cours de la dernière session parlementaire et qui a été approuvée par la HCC le 29 janvier. Jusqu’à présent, rien n’a été divulgué sur son contenu final. Il en va de même pour la loi d’orientation de l’aménagement du territoire, votée le 16 décembre. « L’absence de transparence sur les projets de loi et les lois votées est en contradiction totale avec le principe d’inclusivité affirmé dans la politique nationale de développement ».

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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