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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
19 juillet 2016

ARTICLES REMARQUES - JUILLET 2016

- 19 07 16 - Tribune - Edito - Démocrature 2014-2018 : Hery veut faire le martial
Depuis quelques semaines, l’équipe Rajaonarimampianina tente ce que les politistes appellent « une restauration autoritaire »,
dont le vote précipité du code de la communication liberticide est une nouvelle étape. Il avait été précédé par le mandat de justice lancé sur des bases fallacieuses contre le colonel Lylison, même si ce dernier est loin d’être un enfant de chœur. Il a été suivi par la répression récente des protestations des villageois de Soamahanina,  paysans désarmés mais qui tentent courageusement de protéger l’exploitation de leurs terres contre une des nouvelles chinoiseries du régime Rajaonarimampianina. Comment comprendre par quelles voies tortueuses un pouvoir qui se prétend démocrate en est-il arrivé à ce terrain glissant des dérives autocratiques ?

<>  15 07 16 - Jeune Afrique - Dossier "Océan Indien : destins communs"
Océan Indien : je, tu, île… / Océan Indien : si lointain et si proche / Océan Indien : de la Commission à la Communauté / Océan Indien : point d’équilibre économique.
Malgré leur volonté d'avancer ensemble, les pays membres sont confrontés à de nombreux contentieux frontaliers qui empoisonnent leurs relations. Depuis le début de l’année, les manifestations se succèdent dans le centre d’Antananarivo. La cause ? Le rattachement de quatre des îles Éparses, réclamé depuis l’indépendance par Madagascar. Face à la mondialisation, les îles et archipels du Sud-Est africain souhaitent dépasser leurs différences pour s'unir,  sous la houlette de la Commission de l'océan Indien (COI), qui a fait de l'intégration régionale son objectif principal. "La diversité n’empêche pas l’unité", assure un responsable de la COI. Et vice versa. Obligée de compter avec les réalités géographiques et économiques diamétralement opposées de ses cinq pays membres, l’organisation n’hésite pas quand il le faut à utiliser la méthode Coué.

- 14 07 16 - Orange.mg - L'exploitation sexuelle des enfants demeure une vraie problématique pour Madagascar
Le phénomène d’Exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (ESEC) et de tourisme sexuel impliquant des enfants (TSIE) prend de l’ampleur et il y a de nouvelles menaces. Le secteur du tourisme fait face à la prolifération de nouveaux acteurs, de nouveaux établissements, de nouveaux opérateurs informels qui s’estiment être hors de tout contrôle, ce qui aggrave la vulnérabilité des enfants. Alors que sur le plan international les touristes sont de plus en plus sensibilisés aux bonnes pratiques des établissements touristiques, cette prolifération du secteur informel qui exploite sexuellement les enfants ne peut que nuire à l’image de Madagascar.

- 13 07 16 - L'Express - Opinions - Sylvain Ranjalahy - Chasseur de plume
Les représentants de la société civile, ont tenté en vain d'effectuer une marche pacifique vers la stèle de l'Ordre des journalistes de Madagascar, au centre-ville de la capitale, à Analakely. La présence massive des forces de l’ordre au point de rassemblement d'Ankorondrano les a contraints à renoncer. La journaliste de Free FM et présidente du parti Freedom, Lalatiana Rakotondrazafy, a tenté de négocier avec le commandant du groupement de gendarmerie, le colonel Ravoavy mais celui-ci a rétorqué que la marche n’avait pas été autorisée. Les journalistes se sont repliés sur un gymnase et la population massée à proximité a été invitée à les rejoindre. Un groupe d'individus a été dispersé par des jets de gaz lacrymogène. La stèle de l'Ordre des journalistes a fait l’objet d’une protection rapprochée par les forces de l'ordre dirigées par le général Florens Rakotomahanina. Trois barrages ont été dressés sur le parcours prévu pour la marche. Les militaires ont pourchassé des manifestants. Les commerçants du centre-ville ont abaissé leur rideau par précaution. Tous les camps militaires ont été consignés. L’accès  à l’Assemblée nationale est désormais interdit aux journalistes. « Tout se traitera à huis-clos dans une institution où beaucoup de députés sont des délinquants fiscaux obligés de retourner leur veste sous la menace », écrit L’Express. Dans un communiqué, les leaders du mouvement ont fait savoir qu’ils projetaient d’autres rassemblements. Ils rappellent que la marche effectuée le 30 juin jusqu’à l’Assemblée nationale avait pu se tenir sans autorisation, simplement escortée par les forces de l’ordre. Ils réitèrent le caractère apolitique de leur mouvement, en dépit du fait, malencontreux, que des hommes politiques d’opposition ait jugé opportun, en plein bras de fer entre le pouvoir et la presse privée, d’exiger le départ du chef de l’État.

La secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean, venue clôturer les travaux de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, interrogée sur la situation, a répondu en termes diplomatiques : « Nous étions alertés de la réflexion autour de ce code de la communication. Nous avons vu comment ce texte a évolué. Ce projet évoluera. L’OIF sera là pour l’accompagnement ».

Le syndicat des journalistes de La Réunion (SNJ Réunion-océan Indien) demande au gouvernement français de prendre position et de s’adresser au gouvernement malagasy pour lui demander de ne pas appliquer ce texte.

<>  05 07 16 - DNews - Code de la communication Madagascar : l'intégral du projet de loi en discussion à l'Assemblée Nationale
Dans un souci de transparence démocratique et d’information des citoyens, DNews publie l’intégrale du texte dit Avant-projet de Loi portant Code de la communication. En tant que média libre et indépendant, DNews s’associer au désarroi exprimé par les journalistes à Madagascar et certaines personnes de la société civile sensibiliser par leur droit à la liberté d’expression.

Convocation d’une session extraordinaire du Parlement le 4 juillet, dans la foulée de la session qui vient de s’achever. A l'ordre du jour, le projet de loi portant code de la communication, dont le vote a été différé,

L’Express écrit : les autorités n’ont pas laissé les journalistes et les activistes de la liberté d’expression jubiler trop longtemps. Moins de 24 heures après la décision de l’Assemblée nationale d’ajourner l’adoption du projet de code de la communication, le conseil des ministres a convoqué une session extraordinaire qui sera notamment consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de loi. Le gouvernement paraît ne vouloir donner aucune chance au dialogue et qui persiste à vouloir faire adopter sa version du projet. Le seul point sur lequel il semble avoir lâché du lest concerne l’abrogation, par une autre loi, de l’article 20 de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité Le code de la communication n’est pas le seul texte avec lequel l’exécutif tente un forcing. Le projet de loi sur la Cour spéciale en matière de délinquance économique, fiscale et financière a également fait l’objet de nombreuses remarques de la part de la société civile, mais le gouvernement tentera de le faire passer en urgence durant la session extraordinaire. « Après plusieurs semaines d’inactivité en mai, suivies de quelques jours de course contre la montre, le Parlement se retrouve obligé par l’exécutif à adopter les yeux fermés quatre textes d’importance cruciale pour le pays et pour l’avenir de la démocratie », conclut L’Express. Midi note qu’« il aurait été plus logique et moins illégitime de laisser l’initiative aux députés conformément à la Constitution qui prévoit que ‘l’Assemblée nationale est réunie en session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé, soit à la demande du Premier ministre après consultation du président de l’Assemblée nationale, soit à la demande de la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale’ ».

02 07 16 - Collectif Tany - Sauver la terre et la forêt des paysans de Madagascar - Vonjeo ny tany sy ala
Le Collectif Tany lance une pétition en ligne pour dénoncer un accaparement de terres par la société chinoise Jiuxing Mines dans les localités de Soamahamanina et d'Arivonimamo
. Les organisations de la société civile à l’origine de cette initiative expriment leur solidarité et leur soutien à la population locale. Depuis plusieurs mois, des milliers d'habitants de Soamahamanina et des fokontany environnants expriment leur opposition au projet qui vient de recevoir un permis environnemental pour l'extraction d'or de la part de l'Office National pour l'Environnement (ONE) pour une durée de 40 ans. La majorité des habitants des sept fokontany impactés par le projet d'extraction minière soit n'a pas été consultée, soit a refusé le projet. La population soupçonne l'existence de corruption et a déposé une plainte auprès du Bianco. Elle s'oppose notamment à la disparition de la forêt de tapia, une espèce endémique, qui fait partie d'une zone protégée et dont dépendent les revenus des producteurs de soie, elle s'oppose également à la dégradation de son environnement. Tany note que la délivrance de permis environnementaux portant atteinte aux droits des populations et à leur l'environnement est devenue habituelle de la part de l’ONE, comme on a pu le constater lors de la délivrance d’un permis à la société Toliara Sands en vue de l'exploitation de l'ilménite à Toliara. Pétition : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Amoureux_de_la_nature_et_de_Madagascar_Sauvez_la_foret_naturelle_de_TAPIA_une_espece_endemique_de_MADAGASCAR/?agiOuab

- 01 07 16 - Le Monde - Arthur Bourgogne - Madagascar, l'île des oubliés de tous
26 Juin, jour de fête à Madagascar. On célèbre l’anniversaire de l’indépendance, obtenu de la France dans la douleur. On y chante l’amour du pays, de la terre sacrée des ancêtres, et les drapeaux s’affichent fièrement à tous les coins de rues et sur toutes les maisons. Mais dimanche dernier, cette 56e fête nationale a été ensanglantée par une attaque à la bombe qui a tué trois innocents. On oublie que c’est la jeunesse et donc l’avenir du pays qui ont été symboliquement touchés. On oublie que 90 % de la population vit en dessous du seuil d’extrême pauvreté. On oublie de dire que les Dahalo vont de village en village, pillant sans vergogne la seule richesse des hommes, le zébu. On oublie de dire que 31 personnes ont péri dans une attaque, lâche et barbare, d’un taxi-brousse. On oublie de dire que le gouvernement ne souhaite plus voir son image souillée par le procès du bois de rose à Singapour et que, en toute simplicité, les élites de ce pays refusent de s’impliquer. On oublie de dire que les mafias, étrangères et nationales, dirigent cette île. Depuis le coup d’Etat de 2009, les « événements » comme on choisit de dire ici, la population malagasy ne s’est jamais vraiment relevée.

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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