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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
29 août 2016

ARTICLES REMARQUES - AOUT 2016

<>doc - Publication par le PNUD du « Rapport sur le développement humain en Afrique 2016 », intitulé « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique ». Sur les 5 sous-régions, 17 pays ont atteint un niveau de développement humain moyen ou élevé, dont 6 pays en Afrique australe, 5 en Afrique du Nord, 3 en Afrique centrale, 2 en Afrique de l’Ouest et un en Afrique de l’Est. Madagascar figure parmi les pays à développement humain faible alors que « l’île sœur », Maurice, figure dans le groupe de tête. Les disparités entre les genres coûtent quelque 95 milliards de dollars US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne et ont culminé à 105 milliards de dollars de pertes en 2014 (soit 6 % du PIB régional), compromettant de ce fait les efforts du continent en faveur d’un développement humain et d’une croissance économique inclusifs, indique le rapport.
Le rapport du PNUD analyse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui entravent la promotion de la femme en Afrique et propose des politiques et des mesures concrètes pour combler l’écart entre les genres. Il s’agit notamment de corriger la contradiction entre la législation et la pratique afin de passer d’une égalité des genres juridique à une égalité de fait, de rompre avec les normes sociales préjudiciables aux femmes et de transformer les cadres institutionnels discriminatoires, en vue de garantir la participation économique, sociale et politique des femmes.
D’après le rapport, une augmentation de 1 % de l’indice d’inégalité de genre contribuerait à réduire l’indice de développement humain (IDH) d’un pays de 0,75 %.
Le document contient un nombre important de données concernant Madagascar.
Accès au dossiercomplet au format PDF :
http://www.undp.org/content/undp/fr/home/librarypage/hdr/2016-africa-human-development-report.html

- 26 08 16 - CRAAD-OI & Collectif Tany - L'exploitation des terres rares est un piège dangereux
Madagascar fait partie des pays cibles pour les terres rares. Très peu de pays exploitent les gisements de ces 17 minerais stratégiques car les procédés d’extraction ont des effets désastreux pour l’environnement et la santé. C'est aussi une des raisons pour lesquelles la Chine, qui assurait encore récemment près de 95 % de la production mondiale, a décidé de réduire la production de terres rares sur son territoire. Des organisations de la société civile plaident pour qu'il n'y ait pas d'exploitation de terres rares à Madagascar, et alertent les responsables et les citoyens malgaches sur la base des résultats de recherches et de publications réalisées par des scientifiques, des ONG et des sociétés minières dans différents pays. À Madagascar, le projet d’exploitation est situé sur la péninsule d’Ampasindava (régions Diana et Sofia). La société Tantalus Rare Earth Malagasy (TREM) dispose d’une concession de 300 km2. Suite à la délivrance d’un permis de recherche en 2003, TREM s’est vu gratifié d’un permis environnemental pour la recherche dès les débuts de la Transition, en novembre 2009. Un permis d’exploitation obtenu en 2012 a fait l’objet de contestation auprès du Conseil des Nations unies aux droits de l’homme car il a été délivré par le régime un régime qui n’avait pas le droit de prendre des engagements à long terme.  Le permis d’exploration a été renouvelé en janvier 2015 pour 3 ans. La société a annoncé en février 2015 que des milliers de forages exploratoires effectués sur ont permis de découvrir que le gisement recèlerait 130 millions de tonnes d’argile latéritique contenant des oxydes de terres rares. « L’application du principe de précaution est d'une importance vitale, et aucun permis d’exploitation pilote ni permis environnemental ne doit être délivré pour ce projet de production de terres rares », conclut le communiqué après avoir présenté de manière détaillée les risques encourus.

<> 22 08 16 - SeFafi - Communiqué - Le pouvoir au service de qui ?
"Depuis 1960, Madagascar cherche son chemin. Tandis que d’autres pays, au profil comparable, accèdent à des niveaux de développement enviable, les conditions de vie dans la Grande Île ne cessent de se dégrader. Victime impuissante, la population n’a d’autre solution que de se révolter périodiquement contre une classe politique qui la paupérise et qui la méprise, sans jamais se remettre en question elle-même. Car ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui l’étaient déjà sous les régimes précédents, et ceux qui n’y sont plus ne songent qu’à reprendre leur place perdue…
Depuis 15 ans, l’Observatoire de la vie publique (SeFaFi) dénonce les dysfonctionnements et les aberrations de la gouvernance du pays. Mais les dirigeants successifs s’évertuent à ignorer les conseils et les mises en garde de la société civile. Au-delà des péripéties qui scandalisent les citoyens et ternissent l’image du pays au sein de la communauté internationale, la question demeure : pourquoi cet aveuglement et cette surdité des dirigeants successifs, et pourquoi leur incapacité à prendre la mesure du réel autant que les décisions qui s’imposent
?"

Le SeFaFi estime que face à la gravité de la situation, la solution n'est pas de revenir à une nouvelle transition ni de convoquer une nouvelle concertation nationale comme le suggèrent certains politiciens. Il souligne en revanche l'importance de faire le point sur la première moitié du mandat présidentiel ainsi que l'urgence de mettre en place la HCJ, le tribunal en charge de bois précieux, et un tribunal anti-corruption impartial, aux membres indépendants et totalement libres de mener leurs investigations.

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  13 08 16 - L'Express - Code de la communication - Gifle cinglante de la HCC aux journalistes
La HCC déclare que le code de la communication médiatisée est conforme à la Constitution
. Seul un article du texte a été retoqué par la HCC qui, dans sa décision, demande au législateur de « préciser » les éventuelles « conditions à l'exercice du droit à la liberté d'information ». La HCC indique que l’article 6 de la loi doit être mis en conformité à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et aux pratiques et instruments internationaux des droits de l’homme.  « Toutes les autres dispositions de la loi portant code de la communication médiatisée sont déclarées conformes à la Constitution et peuvent être promulguées », indique le texte publié. La HCC décide en outre que la loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 17 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité est déclarée conforme à la Constitution. L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans les milieux journalistiques qui avaient placé tous leurs espoirs dans la possibilité pour la HCC d’ordonner une nouvelle délibération du Parlement ou du conseil des ministres. D’autres n’avaient pas hésité à soulever le passé professionnel du président de la HCC, Jean-Eric Rakotoarisoa, pour solliciter sa compréhension, voire sa sympathie.
La HCC « n'a tenu compte d'aucune de nos propositions concernant la nécessité de suivre les normes internationales », a déploré vendredi Lalatiana Rakotondrazafy, l'une des leaders de ce Mouvement pour la liberté d’expression.
Tribune écrit : « Il ne reste plus au chef de l’Etat que promulguer cette loi et la boucle est bouclée. La voie royale pour 2018 est ouverte, gare à ceux qui osent se mettre sur le chemin. Il sera ruiné et/ou emprisonné ! »

Voir aussi l'article de Midi : 13 08 16 - Midi - Code de la communication - La loi liberticide validée par la HCC

Le texte intégral des décisions de la HCC :
12 08 16 - HCC - Décision du 12 août 2016 relative à la loi portant Code de la communication médiatisée

12 28 16 - HCC - Décision du 12 août 2016 concernant la loi n° 2016 031 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 17 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité

<>  13 08 16 - L'Express - Conférence épiscopale : "La nation est moribonde"
Les évêques catholiques estiment que le pays est en perdition. Les politiciens, dirigeants ou opposants, sont les coupables désignés
. En cause un cheminement qui tend à mener vers une rupture du lien social, à annihiler les valeurs et la culture malgache. Une situation favorisée par l’avidité, l’insécurité, la corruption, la mauvaise gouvernance politique et économique, la gabegie et, surtout, la pauvreté. « Madagascar est malade. Il y a même ceux qui affirment que la nation agonise », soutient le message, lu par son président, Mgr Fulgence Rabemahafaly, à la radio Don Bosco. « Cette situation chaotique est due aux pouvoirs successifs qui n’ont pas su tirer les leçons des maladresses de leurs prédécesseurs », affirme la Conférence, pointant du doigt le pouvoir en place qui, d’après elle, est incapable de proposer des solutions adéquates pour renverser la tendance délétère de la conjoncture. « Incompétents, inefficaces, enclins aux promesses creuses et aux mensonges, encourageant la violence », sont les mots utilisés par les évêques dans leur réprimande contre les gouvernants. Les failles dans l’éduction ont été particulièrement soulignées car, au même titre que la pauvreté, les évêques estiment que les lacunes et insuffisances dans ce domaine sont aussi l’une des causes du naufrage national. Outre l’insécurité chronique, le secteur de la santé (hôpitaux et les centres de santé) a également été fustigé : « au lieu d’être accueillis et traités comme des seigneurs, les malades sont refoulés », lancent-t-ils. La déclaration des évêques n’épargne pas non plus les opposants : « Leur objectif est de briguer le pouvoir, se partager des sièges et se remplir les poches. Souvent ce sont ceux qui ont tambouriné le changement qui, une fois, au pouvoir se taisent et ne font rien. Pour nous cela suffit. La gestion du pays ne se fait pas avec des palabres et nécessite un changement de comportement, une nouvelle vision et une culture politique animée par l’amour de la nation et une prise de responsabilité ». La Conférence épiscopale propose des solutions en sept points. Parmi elles, la prise de responsabilité des « nouvelles personnes vertueuses, conscientes qu’être au pouvoir c’est servir le pays et les citoyens, des personnes animées par le patriotisme, le souci de l’intérêt général, pour requinquer l’administration étatique et redonner de l’énergie à la population ». Outre le renouvellement de la classe politique et l’amélioration du système éducatif, les évêques recommandent aussi le respect par tous des lois et la responsabilisation, ainsi que l’implication du citoyen dans la vie étatique afin d’éviter que la population n’ait d’ultime recours que « la sédition », et pour qu’il s’imprègne progressivement de la culture de « l’alternance démocratique ».

Le texte intégral: 15 08 16 - Lakroa.mg - Message des évèques à la nation

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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