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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
23 novembre 2017

ARTICLES REMARQUES - NOVEMBRE 2017

<>  24 11 17 - Déclaration de la Conférence Afrique Francophone sur l'accaparement des terres
Chefs religieux de toutes confessions, chefs coutumiers et acteurs de la société civile ont organisé une conférence régionale Afrique francophone à Abidjan sur le thème « Accaparement des terres en Afrique francophone : identifier et promouvoir les solutions endogènes pour s’en sortir ». Pour les participants, l’accaparement des terres est un phénomène grave qui interpelle toute conscience. Les crises alimentaire, énergétique et financière des années 2000 ont accéléré l'afflux massif des investissements de capitaux dans les biens fonciers, considéré comme actif financier et marchandise, provoquant une grande vague sans précédent d'accaparement des terres en Afrique. Cet accaparement est dissimulé sous le couvert des expressions de « croissance économique », « développement », « sécurité alimentaire ». En réalité c’est une voie ouverte aux compagnies ou institutions locales, nationales, internationales qui se servent des autorités coutumières, religieuses, militaires, politiques et les élites politico-administratives des nations africaines pour perpétuer les modèles économiques orientés vers l'accaparement des terres, des eaux et des ressources naturelles africaines. L’eau, les semences et notamment la terre ne sont pas et ne devraient pas être une marchandise. La notion de « mise en valeur de la terre » doit être fondamentalement revue pour intégrer les dimensions environnementales, traditionnelles, spirituelles et sociales. La Conférence se déclare solidaire des communautés touchées par cette menace, ainsi que les militants des droits fonciers qui sont constamment persécutés. Elle condamne la criminalisation, les arrestations, les emprisonnements, la persécution et les assassinats des victimes d’accaparement des terres, des militants et des défenseurs des droits fonciers.

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  17 11 17 - Madagascar - Proposition de résolution commune du Parlement européen en date du 15/11/17
Proposition relative à la situation à Madagascar émanant de plusieurs groupes parlementaires et destinée à être remise à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères, à la Commission et au Conseil de l’UE, au Conseil des ministres ACP-UE, au gouvernement malgache, au Secrétaire général des Nations unies, à la SADC et à la Commission de l'Union africaine.


17 11 17 - Libération - Madagascar - églises, mosquées... Dieu est partout
"Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir être barbus ?" se demande le lieutenant-colonel de gendarmerie Armandin Ralaiko, dans un sourire moqueur. Le gradé malgache s'inquiète d'une petite secte naissante, les "Hébreux", dont les fidèles nichent sous les faubourgs du nord d'Antananarivo,.


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  17 11 17 - Le Monde Afrique - Madagascar est le seul pays qui s'appauvrit depuis 60 ans sans avoir connu la guerre
Des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) mettent en avant le rôle prédateur des élites, la faiblesse de la société civile et le tabou de la violence pour expliquer la trajectoire singulière de la grande île de l’océan Indien.  Mireille Razafindrakoto, François Roubaud et Jean-Michel Wachsberger, tous trois rattachés au centre de recherche Développement, institutions et mondialisation (DIAL), ont tenté de comprendre l’« énigme » malgache. Madagascar est en effet le pays n’ayant subi aucun conflit majeur à s’être appauvri depuis son indépendance, en 1960. Dans leur ouvrage L’Enigme et le paradoxe. Economie politique de Madagascar (IRD Editions, 280 p., 32 euros), les trois chercheurs livrent quelques pistes de compréhension. Une certitude ressort : les élections de 2013, qui ont porté Hery Rajaonarimampianina au pouvoir, n’ont rien changé à « la donne structurelle de l’équation malgache. Le déclenchement d’une nouvelle crise peut intervenir à tout moment »

- 15 11 17 - Collectif Tany - ZES : fixer des balises pour garantir l'intérêt de la nation et des communautés impactées
Mise en garde du collectif Tany à l’adresse des sénateurs
. « La mise en place de ces zones spéciales censées apporter le développement ne doit pas détruire la vie et les moyens d’existence actuels des communautés locales. (…) Les familles composant les communautés des zones où vont être installées les ZES ne doivent pas être prises au dépourvu ni expropriées/expulsées comme des « vauriens » et des sans-droits : leur consentement libre, informé, préalable, devrait être obtenu. (…) Le montant des prix d’achat ou des indemnisations devrait être suffisamment élevé pour qu’ils permettent aux propriétaires de disposer de biens et de sources de revenus équivalents à ceux qu’ils avaient avant l’achat ou avant l’expropriation. (…) La loi sur les ZES doit comporter des clauses et des indicateurs qui assurent que chaque ZES mise en place contribuera véritablement au développement. (…) Le Collectif soutient fermement la mise en place de procédures de suivi et d’évaluation permanentes et de sanction éventuelle des ZES »


09 11 17 - La société civile s'inquiète de la vulnérabilité des activistes
A Madagascar, les organisations de la société civile unissent leurs forces pour le respect des droits humains et organisent un séminaire de trois jours sur ce thème. Selon elles, le pays a encore des progrès à faire en la matière, notamment concernant l'accès à la terre, le droit à un travail décent, mais aussi la protection des militants écologistes.

09 11 17  - Le Monde Afrique - Comment les leçons tirées d'Ebola aident à lutter contre la peste à Madagascar

L'épidémie qui a touché le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée de 2014 à 2016 a permis de décrypter certains échecs des interventions d'urgence. A Madagascar, des anthropologues sont mobilisés pour combattre la transmission de la bactérie.
L’Etat malgache a confirmé le ralentissement de l’épidémie. La maladie a provoqué 131 décès, selon le dernier bilan. Les écoles ont enfin pu rouvrir, alors que l’épidémie flambait depuis le mois d’août. Alors que l’épidémie faiblit, et avant que la prochaine se présente, les anthropologues ont toujours un rôle à jouer. Ils doivent pouvoir étudier les savoirs des différents groupes sociaux sur la maladie, les représentations sociales, les déterminants structurels de l’exposition au risque, le rôle des institutions telles que l’école et la religion. Ces recherches permettent de préparer la réponse face à de nouvelles crises, alors que les changements globaux laissent présumer une diversification des agents infectieux entraînant l’augmentation de la fréquence des épidémies.
 

<>  08 11 17 - Midi - Paupérisation de la population - Mgr Odon Razanakolona dénonce la corruption au sommet de l'Etat
L’archevêque Odon Razanakolona fait porter l’échec du processus de développement aux élites, aux hommes politiques, aux bailleurs de fonds et à la société civile
. Il pointe la marginalisation de la population dans la lutte contre la pauvreté. « La société malgache est malade et l’argent est érigé en Dieu par un grand nombre du sommet de la pyramide à la base », déplore-t-il dans un discours prononcé à l’ouverture d’un colloque à l’université catholique de Madagascar. Le chef de l’Eglise catholique ne comprend pas que l’on assiste impuissants à un tel « délitement de la société » et à une telle « déliquescence économique et étatique », alors que le pays possède un énorme potentiel de ressources tant matérielles qu’intellectuelles. L’impunité des acteurs politiques est pointée du doigt, ainsi que leur manque de vision du développement. Les relations avec les bailleurs de fonds restent marquées par l’esprit de dépendance et l’assistanat. La société civile se voit reprochée une trop grande dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds, dont dépendent en général leur financement. Elle ne parvient pas à jouer son rôle de médiateur, de régulateur et d’interpellation, devenant trop souvent des alliés objectifs du pouvoir ou des bailleurs de fonds.

Voir aussi L'Express :

Conjoncture - L'archevêque Odon Razanakolona tire dans le tas

Cash. Sans équivoque hier, monseigneur Odon Raza­na­kolona, archevêque d'Anta­nanarivo, a placé dos à dos les élites, les politiciens, les bailleurs de fonds et même la société civile, dans l'échec...

- 08 11 17 - SeFaFi - Communiqué - Election des chefs de Forontany : Appliquer les textes
Le SeFaFi estime que la modification du statut des fokontany pour en faire des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) ne nécessite par une réforme constitutionnelle comme l’a laissé entendre le pouvoir pour justifier son projet de référendum. « En dépit de toutes les allégations contraires, (…) il n’est nul besoin de modifier la Constitution. Il est tout à fait possible et conforme à la législation de faire élire les chefs de fokontany par les citoyens concernés », écrit l’Observatoire, qui juge que le projet de transformer les fokontany en CTD n’est pas fondé : « En réalité, et jusqu’à présent, les communes sont les seules CTD qui fonctionnent, tant bien que mal, et à différents degrés. Mais elles sont totalement démunies financièrement et leur mise en place effective ne cesse d’être sabotée par le pouvoir central (même lorsque les couleurs sous lesquelles les maires se sont fait élire sont celles de ce même pouvoir central). Il est donc inconcevable que les quelques 18.000 fokontany de la Grande Île puissent accéder au statut de CTD, alors même que les quelques 1.700 communes ne sont toujours que des CTD nominales. Outre ces impossibilités au niveau des capacités humaines, financières et institutionnelles, il faut surtout en appeler au bon sens et au réalisme : dans les grandes villes, et notamment dans la commune d’Antananarivo qui compte 192 fokontany, est-il seulement concevable que chaque fokontany soit érigé en CTD à part entière ? ». Selon le SeFaFi, il suffit de prévoir, dans le cadre des textes en vigueur, que les chefs fokontany soient élus. Une réforme qui devrait intervenir avant l’ouverture du cycle électoral de 2018.

 

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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