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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
5 juillet 2019

ARTICLES REMARQUES - JUILLET 2019

<>  05 07 19 - Tany - Craad-OI - Communiqué sur radioactivité à Ranobe
Les risques liés à la radioactivité émanant du site d'extraction d'ilménite, de zircon et de rutile de Ranobe figurent parmi les principales raisons évoquées par les communautés qui s'opposent depuis plusieurs années au projet d'exploitation d'ilménite « Base Toliara » par la société australienne « Base Resources ». Le silence assourdissant des responsables de ce projet à Madagascar sur ce sujet, ainsi que l’indifférence totale des autorités locales et nationales face au problème deviennent inacceptables et dangereux pour la population.

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03 07 19 - Jeune Afrique - La HCC confirme la majorité absolue d'Andry Rajoelina

La HCC confirme la majorité absolue d’Andry Rajoelina à l’Assemblée nationale. L’IRD, la plateforme de partis qui soutiennent Andry Rajoelina, obtient 84 sièges sur 151. Le TIM de Marc Ravalomanana se contente de 16. Les « indépendants » et les petits partis complètent les 51 fauteuils restants. L’écrasante majorité des 640 requêtes déposées ont été rejetées.

Pour autant, tout n’est pas gagné pour Andry Rajoelina, note Jeune Afrique. Il va devoir rallier des voix supplémentaires pour faire voter sa réforme constitutionnelle visant notamment à supprimer le Sénat, et qui nécessite l’approbation des trois quarts de l’Assemblée (114 voix). Il devra aussi convaincre davantage de députés pour faire aboutir devant la HCJ les procédures visant d’anciens ministres, lesquelles nécessitent 100 voix. Parmi les dossiers en suspens, celui d’Anthelme Ramparany, impliqué dans l’affaire du bois de rose de Singapour. Le chef de l’Etat va également devoir rassembler la population. La participation - déjà faible à la présidentielle (53,95 % au premier tour et 48,09 % au second) - a encore baissé aux législatives, où elle a péniblement atteint les 40 %. « C’est un désengagement total, lance Toavina Ralambomahay, juriste et auteur de ‘Pourquoi les citoyens malgaches ne s’engagent-ils pas en politique ?’ (2018). Il n’y a pas eu de thème de campagne, pas d’affrontement idéologique, donc pas de passion… Et peu d’électeurs. » Selon lui, la société civile doit également être pointée du doigt. Le SeFaFi a qualifié les candidats de « farfelus », tandis que Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de Transparency Madagascar, qualifie d’« hérésie » le mélange de la société civile et de la politique.

Marc Ravalomanana a annoncé officiellement que ses députés endosseront le rôle d’opposants, selon le rôle prévu par les textes. Olga Ramalason, secrétaire général du parti, est venue personnellement s’acquitter des formalités au ministère de l’intérieur. Marc Ravalomanana vise-t-il le poste de chef de l’opposition ? Selon la loi, après chaque élection législative, les groupes politiques remplissant les conditions exigées et qui se déclarent d’opposition désignent d’un commun accord un chef de l’opposition officiel. A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages lors du vote est considéré comme chef de l’opposition. Si le chef de l’opposition n’est pas un parlementaire, il bénéficie d’office du statut de député et siège de droit au sein de l’Assemblée. Pour L’Express, le TIM a révolutionné les pratiques politiques à Madagascar. C’est la première fois en effet qu’un parti se déclare officiellement comme opposant au pouvoir en place. « Il faut dire que l’image de l’opposition a toujours été associée à la déstabilisation, aux grèves et manifestations de rue, aux critiques haineux et même aux tentatives de coup d’État », explique le quotidien. Le TIM affirme vouloir se constituer en opposition digne et constructive. Les décrets d’application de la loi de 2011 régissant le statut de l’opposition seront pris dans les meilleurs délais, selon la HCC.

Dans la capitale, le TIM et l’IRD ont fait match nul, laissant présager des élections municipales enflammées à l’automne 2019.

De leur côté, les « indépendants » devraient majoritairement se rallier au président Rajoelina, à l’image de la vingtaine d’entre eux qui a exprimé le souhait de rejoindre l’IRD et le projet présidentiel après la publication des résultats provisoires. Une trentaine d’entre eux ont déjà annoncé leur intention de constituer un groupe parlementaire. Ils déclarent vouloir collaborer avec le pouvoir pour la concrétisation de l’IEM. Pour L’Express, cependant, « la plupart de ces indépendants sont des redoublants, et ont brillé par leur versatilité durant la précédente législature. »

Trois artistes, dont le chanteur Rossy, la voix pro-Rajoelina des bas quartiers de la capitale, font leur entrée à l’Assemblée. « Les artistes connaissent mieux que quiconque les problèmes des gens », déclare l’un d’entre eux, Christophe Tsiliva Diddiot, nouveau député de Morondava.

Le président de la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa, a fait appel à la prise de responsabilité des nouveaux parlementaires. « Nous franchissons une nouvelle étape dans notre jeune démocratie. (…) Vous aurez la lourde responsabilité de rétablir la confiance de la population et de redorer le blason de l’Assemblée nationale, a-t-il affirmé. La loi est faite pour défendre l’intérêt public et non pour celui des dirigeants ou d’une minorité. Ne fermez pas les yeux. »

95 des 151 députés élus ont signé le « Toky nomena » (« Engagement donné »), charte de bonne conduite élaborée par le comité paritaire composé, entre autres, de la CENI, du CFM, du mouvement Rohy et du Bianco. La charte comprend 14 points parmi lesquels l’engagement de procéder à une déclaration de patrimoine au début et en fin de mandat, de recruter des assistants sur la base de leur expérience, de leurs compétences et de leur intégrité, de réaliser leurs engagements et promesses électorales, de respecter, préserver et faire respecter l’intérêt général et l’intérêt supérieur de l’État, de défendre et faire appliquer la bonne gouvernance, particulièrement la lutte contre la corruption au sein de l’Assemblée nationale, de faire un suivi et un contrôle régulier du pouvoir exécutif, d’élaborer des propositions de lois en adéquation avec les aspirations citoyennes, d’utiliser à bon escient les ressources et ne pas abuser de l’immunité parlementaire, d’adopter un comportement intègre et une bonne conduite au sein de la communauté, de voter en son âme et conscience et de ne pas exprimer son vote sous condition d’une somme d’argent ou de pression. Le comité paritaire indique qu’il va « surveiller » le fonctionnement de l’Assemblée nationale et le comportement des députés.



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