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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
30 avril 2020

REVUE DE PRESSE - AVRIL 2020

SOMMAIRE

POLITIQUE

  • Chronique de la lutte contre l’épidémie de Covid-19
  •  Affaires nationales
  •  Diplomatie

DROITS HUMAINS - GOUVERNANCE

  • Insécurité, dahalo, justice populaire, enlèvements
  • Justice, situation carcérale
  • Gouvernance
  • Droits des femmes, LGBT
  • Médias, communication

ÉCONOMIE - SOCIAL

  • Ressources naturelles
  • Environnement, aménagement, litiges fonciers
  • Coopération, bailleurs de fonds
  • Economie

>> Télécharger la revue de presse  pdf, 26 pages

 

>> Voir aussi Facebook : https://www.facebook.com/jumami.madagascar1

 

La crise du Covid-19 vue par le dessinateur Pov

 

Dessins de presse Pov Covid-19

 

 

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27 avril 2020

ARTICLES REMARQUES - AVRIL 2020

27 04 20 - Tribune - Edito - Chroniques de Ragidro - RaObelix sy RasoArtemisia
"Alors que les infrastructures de santé des pays les plus développés ont été mises en échec et submergées par le développement de la pandémie mondiale de Covid-19, l’Afrique, avec son apparente fragilité, semble jusqu’à présent moins touchée. Il y a là sujet à interrogation. Il y a dix jours de cela, en réunion de CA avec mes amis africains, évoquant ce que j’appelais une anomalie, je me suis vu voué aux gémonies. Dix jours après, ils devaient eux-mêmes reconnaître leur perplexité prudente"

- 24 04 20 - The conversation - Organisations internationales - Le spectre d'une hégémonie chinoise se concrétise
La Chine semble en position de force pour imposer ses vues au sein des principales organisations internationales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) – deux instances dont l’absence de neutralité a accéléré la plus gigantesque pandémie du XXIe siècle – se trouvent déjà sous son influence. L’OACI, et trois autres agences de l’ONU sur quinze au total – l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), et l’Union internationale des télécommunications (UIT) – ont à leur tête des ressortissants chinois, soit trois de plus que n’importe quel autre pays, et sept Chinois y occupent des postes de directeurs généraux adjoints, un chiffre également record. Enfin, début avril, la RPC a intégré un important groupe consultatif du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU constitué de seulement cinq pays. La Chine – dont il convient de rappeler qu’elle se trouve également à l’initiative de nombreuses organisations multilatérales géographiques ou sectorielles où elle pèse de tout son poids pour dupliquer le système international – se montre particulièrement offensive à l’ONU, se concentrant en priorité sur les domaines qui possèdent à ses yeux une importance stratégique.

- 22 04 20 - Le Monde - Le lancement d'un "remède" à l'artemisia contre le Covid-19 suscite la polémique
La nouvelle a fait le tour du monde. Dimanche 20 avril au soir, le président malgache Andry Rajoelina a annoncé que Madagascar était en possession d’un remède « vita malagasy » (made in Madagascar) aux vertus préventives et curatives contre le coronavirus. Le Covid-Organics, nom donné à ce traitement, est une tisane à base de feuilles séchées d’artemisia, produit par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA).
Andry Rajoelina a par ailleurs décrété un déconfinement partiel de la Grande Ile, effectif depuis mercredi et le prolongement de la situation d’état d’urgence sanitaire alors que le pays compte à ce jour 124 cas de contamination et aucun décès. Dans ce contexte d’assouplissement très contrôlé, les enfants du primaire au secondaire auraient l’obligation de consommer cette tisane, a encore précisé le chef de l’Etat.

Voir aussi :
http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200421-madagascar-tisan-sirop-contre-covid-coronavirus
http://www.rfi.fr/fr/science/20200421-personne-na-d%C3%A9l%C3%A9ments-prouvant-lefficacit%C3%A9-lartemisia-contre-le-covid-19-0

- 22 04 20 - Craad-OI et Collectif Tany - Enième entorse à la suspension des activités de communication de Base Toliara
Le Craad-OI et le Collectif Tany s’insurgent contre une nouvelle entorse à la suspension des activités de communication de « Base Toliara »
décidée par le conseil des ministres le 6 novembre 2019. Une grande campagne de communication autour de l’octroi de dons divers d’une valeur importante par le projet « Base Toliara » à l’endroit du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19 de Toliara a fait le tour des réseaux sociaux et des médias malgré cette interdiction. Les deux organisations appellent les parties prenantes à la vigilance et à la plus grande prudence pour s’assurer que ces contributions largement médiatisées n’occultent des tentatives d’influence et que la crise sanitaire ne serve pas de prétexte pour contourner les décisions étatiques.

- 15 04 20 - Blog Médiapart - Aux dirigeants du continent africain : Face au Covid-19, il est temps d'agir__
Un large collectif d'intellectuels de différents pays d'Afrique et du monde entier interpellent les dirigeants du continent africain face à la pandémie
, déplorant « les logiques de profit et de monopolisation du pouvoir ». Ils appellent à « repenser la santé comme un bien public essentiel », à « saisir ce moment de crise comme une opportunité afin de revoir les politiques publiques » pour la protection des populations. Par ailleurs, ils appellent à ne pas singer les pratiques des pays du Nord notamment celle du confinement qui ne peut être respecté que par une minorité aisée, et qui est une mesure brutale pour la majorité et impossible à mettre en œuvre. Des solutions endogènes doivent être prises au regard de la gestion de crises sanitaires survenues sur le continent. Il faut agir en fonction des besoins des populations africaines et selon les priorités africaines.

 

- 15 04 20 - Centre d'études stratégiques de l'Afrique - Cartographie des facteurs de risque de propagation du Covid-19 en Afrique
Au regard de neuf facteurs de risque de propagation du Covid-19 en Afrique
(contacts internationaux ; système de santé publique ; densité des zones urbaines ; population totale dans les zones urbaines ; âge de la population ; transparence du gouvernement ; liberté de la presse ; ampleur des conflits ; déplacement de populations), Madagascar se situe dans la tranche médiane en matière de vulnérabilité avec un score de 23 sur 45. Des efforts devraient être particulièrement fournis en matière de transparence du gouvernement afin de susciter et renforcer la confiance, la solidarité dans les actions entreprises par le gouvernement. Six autres facteurs risques ne sont pas en reste : système de santé publique (capacité en matière de dépistage ; protection du personnel soignant) ; densité des zones urbaines ; population totale dans les zones urbaines ; âge de la population ; liberté de la presse (une presse libre est le meilleur système d'alerte précoce, médias indépendants jouant un rôle important dans l'information du public).

<> 14 04 20 - Amnesty International - Rétrospective 2019 Madagascar
Amnesty International a publié son rapport annuel sur la situation des droits humains à Madagascar.  L'organisation rappelle en introduction qu’au mois de novembre le bilan de la Grande île a été examiné pour la troisième fois dans le cadre de l’Examen périodique universel de l’ONU. Le pays a reçu 203 recommandations, sur les questions notamment de la torture et des conditions dégradantes en détention, de la dépénalisation de l’avortement et de la protection des défenseur·e·s des droits humains. Il en a accepté 163, a décidé d’en soumettre 29 à une étude plus approfondie et en a rejeté 11. Le rapport traite successivement des droits économiques, sociaux et culturels, de la détention, de la police et de forces de sécurité, de la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique et des droits sexuels et reproductifs.

<>  09 04 20 - Amnesty International - Une journaliste se retrouve en détention préventive alors que les autorités continuent d'intimider la profession
Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition une journaliste incarcérée après avoir été accusée d'avoir critiqué le président pour sa gestion de la riposte au Covid-19. Arphine Helisoa, directrice de publication du journal "Ny Valosoa" a été envoyée en détention préventive à la prison d'Antanimora, le 4 avril. Elle est accusée de diffusion de fausses nouvelles et d'incitation à la haine envers le président Andry Rajoelina, après une publication sur la version en ligne de "Ny Valosoa", un journal proche de l'opposition. La publication en cause qui a été partagée le 2 avril critiquait la réponse du gouvernement malgache à la pandémie mondiale de Covid-19. Ainsi, le gouvernement aurait mal géré la crise – l’article fait référence notamment à la décision d'autoriser l'ouverture des marchés sans pour autant mettre en œuvre des mesures de protection tout en ayant recours à un usage excessif de la force pour disperser les personnes encore présentes dans la rue. Elle qualifie également le président « d’assassin » car il n’aurait pas mis en en œuvre des mesures pertinentes et adaptées au contexte malgache, ce qui pourrait selon elle entraîner la mort de nombreux Malgaches.

La version imprimée du journal, à l’instar de tous les autres journaux du pays a été publiée pour la dernière fois le 21 mars au début du confinement. Toutefois, la version en ligne et une page Facebook sont toujours disponibles. Selon son avocat, cette arrestation est une manœuvre politique qui la vise personnellement car elle est la directrice de publication d'un journal d'opposition.

Depuis 2016, le code de la cybercriminalité ne prévoit plus de peines de prison pour la diffamation et les insultes en ligne. Par conséquent, les journalistes ne peuvent plus être condamnés à des peines d’emprisonnement pour des infractions liées à la diffamation ou aux insultes. Bien que Gérard Rakotonirina, président de l'Association des journalistes de Madagascar confirme qu'Arphine Helisoa est une journaliste professionnelle accréditée, les autorités refusent de la reconnaître comme telle, ce qui leur permet de la détenir en s’appuyant sur des lois abusives qui prévoient des peines de prison pour les non-journalistes accusés d'incitation à la haine contre le gouvernement. Gérard Rakotonirina a qualifié la situation de sa cliente de détention arbitraire qui viole la liberté de la presse et constitue une entrave au travail des journalistes.

En raison de la pandémie de Covid-19, Arphine Helisoa ne sait pas quand son procès aura lieu, ce qui signifie qu'elle pourrait passer de longs mois dans des conditions mettant sa vie en danger.

- 04 04 20 - Covid-19 - Déclaration de la PFNOSCM / VOIFIRAISANA
La Plateforme de la société civile Pfnoscm / Voifiraisana pointe du doigt la réaction tardive des autorités
. - « Il est clair et prouvé par les causes des différentes contaminations identifiées jusqu’ici que le retard dans la prise de décision politique sur la fermeture des aéroports et des points d’accès à Madagascar ainsi que la non-systématisation des mises en quarantaine en permettant à certains passagers de rester chez soi, une mesure incontrôlable et qui expose les voisinages à des risques réels, sont les principales causes de la crise sanitaire que Madagascar connaît actuellement

- 03 04 20 - Le Monde - En Afrique le coronavirus met en danger les élites dirigeantes
Le Covid-19 n’épargne pas la classe dirigeante africaine, globalisée et voyageuse, clientèle dépensière dans les prestigieux hôpitaux d’Europe, d’Asie, de Suisse, d’Arabie saoudite ou d’Israël. Ils sont même les premiers touchés. Bloqués chez eux par les suspensions des vols suivies des fermetures de frontières et des mesures de confinement, les voilà soudain confrontés aux conséquences concrètes de leurs politiques sur un continent qui se contente de seulement 1 % des dépenses mondiales de santé, et se débat avec deux docteurs pour 10 000 habitants.Les hôpitaux publics d’Afrique ne disposent en moyenne que de 1,8 lit pour 1 000 personnes. Les conditions de prise en charge dans ces établissements sont régulièrement dénoncées. Des régimes autoritaires pourraient se révéler « incapables de démontrer un minimum de prise face aux chocs sanitaires et économiques [et] pourraient être fortement contestés », écrivent des diplomates du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère français des affaires étrangères. « Plusieurs Etats fragiles vont se trouver encore davantage contestés, et incapables d’assumer leurs responsabilités régaliennes et westphaliennes », se risquent à prédire ces analystes français. Dans une autre étude consacrée à l’Afrique, le CAPS évoque un « virus politique » et n’exclut pas que « cette crise pourrait être le dernier étage du procès populaire contre l’Etat. » Plus que le patient zéro, c’est le « mort zéro » présidentiel et une propagation massive du Covid-19 déclencheur d’incertaines révoltes qui créent la panique dans certains cénacles de pouvoir.

<>  03 04 20 - Amnesty International - Les autorités doivent réduire la population carcérale pour lutter contre le Covid-19
Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et vu la forte surpopulation carcérale, Amnesty exhorte le gouvernement à envisager d'urgence des mesures visant à désengorger ses prisons en libérant certains groupes de détenu-e-s – en particulier les détenu-e-s en attente de jugement et ceux qui pourraient présenter un risque accru de contracter le virus, notamment les prisonniers âgés et ceux qui présentent des problèmes de santé sous-jacents.
Les mesures que les autorités ont annoncées pour empêcher la propagation du Covid-19 dans les prisons, notamment leur désinfection et la vérification régulière de la température des détenu-e-s et du personnel pénitentiaire ne suffiront pas à protéger les détenu-e-s contre la pandémie en raison de la forte surpopulation. En effet, comme indiqué dans notre rapport 2018, les prisons de Madagascar sont déjà fortement surpeuplées, certaines pouvant accueillir jusqu'à dix fois leur capacité. En juin 2019, la population carcérale avait atteint 28 000 personnes, quasiment trois fois plus que la capacité des prisons du pays.  Les détenu-e-s en attente de jugement et les condamné-e-s sont entassé-e-s dans de grandes cellules insalubres et n’ont souvent pas assez de place pour dormir correctement. Ces conditions de détention suscitent de sérieuses préoccupations pour la santé des détenu-e-s dans l’éventualité où le virus Covid-19 ferait son entrée dans les cours des prisons car les détenu-e-s ne pourraient pas s’en protéger. En outre, de nombreux détenu-e-s sont déjà en mauvaise santé. Ils courent donc un risque accru de tomber malades en raison du manque d'accès à une nourriture et à des soins de santé de qualité pendant leur détention
Le gouvernement doit immédiatement envisager des mesures pour désengorger les prisons du pays tout en veillant à ce que les détenu-e-s non libéré-e-s aient accès à des soins de santé appropriés, puissent maintenir le contact avec leurs familles et le monde extérieur et puissent vivre dans des conditions d'hygiène adéquates. En particulier, les autorités malgaches doivent mettre en œuvre les mesures recommandées par le Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture (SPT) sur la manière de protéger les détenu-e-s contre le Covid-19. Il s’agit entre autres de programmes de libération anticipée, provisoire ou temporaire des délinquants qui présentent peu de risques, des détenu-e-s en attente de jugement ou qui ont presque fini de purger leur peine. Il convient de tenir pleinement compte des circonstances individuelles et des risques que courent les groupes de prisonniers vulnérables tels que les prisonniers âgés ou ceux qui souffrent de graves problèmes médicaux, y compris ceux dont le système immunitaire est affaibli.


<> 01 04 20 - Amnesty International - Opinion - Victime des lois discriminatoires, Domoina craint pour sa vie en prison
Le 10 mars, Domoina, une jeune femme de 33 ans, a été placée en détention provisoire sur des accusations de « corruption de mineurs » à la prison d’Antanimora. Elle a été arrêtée parce que soupçonnée d’avoir eu des relations sexuelles avec sa petite amie Fyh, âgée de 19 ans. L’arrestation s’est produite après que la mère de Fyh l’a dénoncée à la police. En effet, le Code pénal malgache sanctionne sévèrement « quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de moins de 21 ans ». Elle doit être libérée de prison immédiatement et sans condition. Son accusation repose sur une législation qui est discriminatoire. Pour les activistes LGBT et leurs alliés, c'est la loi qu'il faut modifier. Johnatan Randrianary, responsable LGBT au sein de l'association Droits Humains Madagascar, précise que pour les personnes hétérosexuels la loi stipule que la majorité sexuelle est à 14 ans. Le procès de Ken était prévu le 10 avril mais il est reporté pour une durée indéterminée en raison du confinement mis en place pour lutter contre le Covid-19. Domoina craint de devenir une statistique de plus dans la pandémie. Et c’est compréhensible. Si le gouvernement ne protège pas ses détenus, les prisons de Madagascar pourraient facilement devenir le point chaud de la transmission du virus. Domoina est privée de tout contact avec son avocat et ses proches et elle subit de terribles conditions de détention.

<>  01 04 20 - SeFaFi - Le Covid-19 révalateur de l'injustice sociale
Une semaine après la confirmation officielle de la présence du coronavirus (Covid-19) à Madagascar le 20 mars, les pouvoirs publics s’efforcent d’en bloquer la propagation. Le Président de la République a décrété l’état d’urgence à partir du 23 mars, ainsi que le confinement total à Antananarivo et à Toamasina. Le 24 mars, il a annoncé un plan d’urgence sociale comportant le paiement d’une allocation de 100.000 Ariary aux personnes affectées par le confinement, le tout pour un montant de 10 milliards d’Ariary, en accord avec les bailleurs de fonds. Pourtant, la réaction d’une partie de la population, notamment dans les centres urbains et leurs périphéries, donne à réfléchir. Car au-delà de la crise sanitaire, dont l’ampleur reste inconnue, se profile une crise sociale et économique majeure qui risque d’affecter gravement le pays pour les prochaines années.

Le système de santé est en première ligne. Chacun en connaît les fragilités, qui risquent de handicaper la lutte contre le Covid-19. Une étude récente de Transparency International–Initiative Madagascar (TI-MG) révèle la persistance de diverses formes de corruption dans le monde médical et hospitalier. Le budget alloué annuellement au secteur de la santé est notoirement insuffisant, et n’arrive qu’à grand peine à soutenir un secteur vacillant et perfusé, qui survit grâce à l’aide des bailleurs de fonds. Le citoyen s’interroge sur la réelle capacité d’accueil des hôpitaux. La population a le droit de savoir ce qui l’attend, ce qui implique une communication régulière et professionnellement mieux informée.

Depuis qu’ont été décrétées les mesures de confinement et l’arrêt des transports en commun, les petites gens s’inquiètent. Travaillant dans l’informel, sur les marchés ou dans les zones franches, ils savent que toute interruption de leurs activités serait suicidaire. Le plan d’urgence sociale annoncé veut répondre à ce problème, mais sa mise en œuvre tient de la quadrature du cercle. La colère des exclus est à craindre. Et si la crise perdure, combien de temps l’État pourra-t-il poursuivre cette politique d’assistanat ?

La crise du coronavirus est devenue un révélateur puissant de la précarité dans laquelle vit la majorité de nos concitoyens. Les couches sociales les plus défavorisées concluent que le virus a été « importé » par les privilégiés. La transparence s’impose donc à tous les niveaux, pour la moindre dépense, et l’origine de l’argent public utilisé pour gérer la crise devra être portée à la connaissance de tous. Les pouvoirs exceptionnels conférés par l’état d’urgence se doivent d’être contrebalancés par la capacité des tenants du pouvoir à fédérer les leaders d’opinions, y compris ceux de l’opposition.

Cette crise donne l’occasion à Madagascar comme à l’humanité entière de reconsidérer ses priorités, en se rappelant que la justice sociale est exigée partout et que les droits sont les mêmes pour tous.

 


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