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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
29 mai 2020

ARTICLES REMARQUES - MAI 2020

- 29 05 20 - Observatoire Pharos - Science et Religion dans la communication du président malgache pendant la crise du Covid 19
« Dieu et le Seigneur nous ont donné les plantes médicinales pour aider les autres pays et le monde entier contre cette maladie »
Cette phrase a été prononcée à la fin de l’interview accordée par le président malagasy Andry Rajoelina à France 24 le 11 mai 2020. Il y défend le remède « Covid-Organics ». Cet élément démontre le lien fort dans son discours entre les arguments religieux, nationaux et scientifiques. En effet, l’écriture d’un récit national soutenu par un argumentaire religieux sert ici à la défense du remède prétendument scientifique contre le coronavirus prôné par le président à des fins politiques et économiques. La gestion de la crise du Coronavirus et la promotion d’un remède « miracle » semblent être révélatrices des enjeux forts que présente la religion à Madagascar. Elle se trouve plus que jamais au cœur des préoccupations de la population malagasy et reste un outil essentiel à la communication politique.

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19 05 20 - Le Monde - Laurence Caramel - Coronavirus : à Madagascar le président défend son remède miracle
Ces deux derniers mois, Andry Rajoelina s’est fortement impliqué dans la promotion d’un breuvage traditionnel présenté, sans preuve scientifique, comme une solution face à l’épidémie de Covid-19. Alors que l’OMS a multiplié les mises en garde, Andry Rajoelina se trouve désormais sous le feu des projecteurs. L’évolution contenue de l’épidémie sur l’île est sa meilleure alliée. Que la courbe des contaminations s’envole, et le désaveu serait immédiat, emportant avec lui l’espoir et la fierté qu’il avait cru, par un heureux hasard et avec un énorme culot, pouvoir redonner à ses compatriotes.

- 13 05 20 - Craad-OI & Collectif Tany - Secteur minier et projet 'Base Toliara' - Le Covid est prétexte à tout
Pour le Craad-OI et le Collectif Tany, la crise du Covid-19 sert de prétexte aux responsables du projet « Base Toliara » pour continuer à passer outre les décisions étatiques au détriment des droits des communautés locales concernées. Une crainte déjà évoquée dans un communiqué des deux organisations le 22 avril et qui se confirme. Dans un nouveau communiqué elles écrivent : « Les opérateurs des grandes mines mettent à profit le processus de concertation sur la situation socio-économique et l’après-Covid-19 pour se positionner comme étant les fers de lance de la stratégie de relance économique, notamment grâce aux moyens financiers dont ils disposent, à la différence des autres secteurs. Outre les promoteurs de ‘Base Toliara’ qui persistent à ignorer l’opposition farouche de la majorité des communautés affectées à la réalisation de leur projet minier, la société Ambatovy fait fi du fait que son site a été mis en quarantaine car il est à l’origine de nombreux cas de contamination par le Covid-19. » La société civile déplore avoir été écartée de ce processus de consultation sur la stratégie de relance du secteur minier.

<>  13 05 20 - Blog Médiapart - Karine Johannes - Covid Organics - Madagascar - Décryptage d'un "nation branding" stratégique
Dans la course effrénée des recherches contre le coronavirus, l’annonce par Andry Rajoelina de la découverte d’un remède préventif et curatif a déclenché une vague de réactions faite d’espoirs et de scepticisme. Appelée « Covid-Organics » et présentée comme un « remède traditionnel amélioré », la décoction est composée d’artemisia et d’autres plantes endémiques de Madagascar. Elle connaît aussitôt une couverture médiatique proportionnelle aux doutes scientifiques qui l’entourent. Car si aucun décès lié au Covid-19 n’a officiellement été répertorié dans le pays, l’épidémie est loin d'être sous contrôle et l’efficacité du remède est mise en doute aussi bien par la société civile que par l'opposition et par les instances sanitaires mondiales. Mais les actions de communication se multiplient, les effets d’annonce diplomatiques se succèdent, et le « Covid-Organics » recueille des partisans, en particulier dans la presse et l’opinion publique africaines. Plusieurs chefs d’Etat africains ont présenté publiquement leurs félicitations et ont reçu des dons de « Covid-Organics » de la part du numéro un malagasy. Au-delà de la sphère sanitaire, l’attention portée au remède peut être analysée comme le reflet d’un "nation branding" stratégique, ayant trouvé écho auprès de nations en quête d’identité. Par cette opération médiatique, l’homme de communication qu’est le leader malagasy a surtout illustré que la crise avait bien une autre facette qui est l’opportunité. L'article propose un décryptage. Docteure en information et communication et auteure d’une thèse sur la communication digitale, Karine Johannes, belgo-malgache, est consultante et formatrice en communication stratégique. Elle est aussi enseignante-chercheuse dans plusieurs universités européennes et africaines.

- 12 05 20 - RFI - France 24 - Madagascar : le panafricanisme sanitaire de Rajoelina trouve des échos favorables
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 et RFI, Andry Rajoelina revient sur le controversé Covid-Organics, un remède issu de la pharmacopée traditionnelle de Madagascar, présenté comme efficace contre le coronavirus. Bien que n’ayant pas encore obtenu d’autorisation de mise sur le marché et malgré les mises en garde de l’OMS, le traitement est distribué dans plusieurs pays d’Afrique. Selon le chef d’État, le traitement a fait ses preuves à Madagascar, et si un pays européen l’avait découvert, il n’y aurait pas "autant de doutes". 
Interview :
https://www.france24.com/fr/afrique/20200511-a-rajoelina-sur-france-24-le-probl%C3%A8me-du-rem%C3%A8de-covid-organic-c-est-qu-il-vient-d-afrique?fbclid=IwAR1_9krX1icP63W56fHtqqw7FCAdIx-pdy-672OQ6XBbT3Zko0Z6PAsYUD4&ref=fb (16'17)

<> 04 05 20 - Tribune - Edito - Les chroniques de Ragidro - Artemisia, Artemisinine, Covid_Organics
La longue guerre entre médecines traditionnelles et médecine n’est qu’une pseudo querelle entre, d’un côté, LA Science et la rigueur de ses protocoles, en particulier ceux de LA Recherche pharmaceutique, et, de l’autre côté, l’empirisme des tradipraticiens corrélée à l’ingérable inconstance de la nature… Mais tout ça n’est affaire, on le sait, que de gros sous. Quitte à distribuer des traitements curatifs à deux cents millions de malades, vaut-il mieux vendre (ou les faire distribuer gratuitement par des Etats subventionnés qui achètent, ça revient au même) un paquet de poudre de plante séchée à 50 cts … ou un comprimé à 5 euros ? « Ben oui, quoi … Il faut bien payer LA Recherche » … On n’a pas parlé de l’intérêt du public et de sa santé. Ce sont évidemment des variables d’ajustement. Et puis il y a des fois où la distribution de traitements thérapeutiques issus de pratiques traditionnelles peut, elle aussi, relever de logiques de gros sous. Il suffit d’arriver à en faire une très belle opération de grande masse. Ce n’est qu’affaire d’opportunité, de marketing et de réactivité. Et quand en plus on arrive à en faire un coup politique… Bingo, disait l’autre. L’histoire de Artemisia, plante qui rentre dans la composition du Covid Organics, produit miracle lancé pour par le gouvernement malgache pour éteindre la pandémie du Covid et sauver le monde, est une histoire intéressante à dérouler dans ce cadre politico-financier mais aussi dans celui de la géopolitique et l’économie des médicaments.

<> 03 05 20 - AFP - Fact checking - En Afrique les remèdes traditionnels recours populaires mais controversés face au coronavirus
En Afrique, simples anonymes sur les réseaux sociaux, vedettes locales et même certains chefs d’Etat vantent les vertus de diverses plantes de la pharmacopée traditionnelle pour soigner le Covid-19, la maladie causée par le nouveau coronavirus. Mais les autorités sanitaires et l’Organisation mondiale de la Santé mettent en garde : il n’existe aucune preuve scientifique d’un effet contre le coronavirus. Au mieux, elles peuvent soulager certains symptômes comme la toux ou la fièvre, mais elles ne soignent pas du coronavirus et peuvent même parfois avoir des effets néfastes sur la santé.
Sans s’embarrasser des protocoles scientifiques, le président malgache Andry Rajoelina a présenté le 20 avril une tisane remède, baptisée Covid Organics, à base d'artemisia, une plante utilisée dans des médicaments contre le paludisme, et d'autres herbes qui poussent à Madagascar.
Plusieurs chefs d’Etat africains ont passé d’importantes commandes de Covics-Organics à Madagascar. « C’est l’heure de la solidarité africaine » soutient Andry Rajoelina qui affirme que la Grande île a découvert le remède qui sauvera l’humanité de la pandémie. Ceux qui ne croient pas dans les vertus de ce  remède préventif et curatif ont été qualifiés d'"ennemis de la nation"

 


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