Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
24 décembre 2021

ARTICLES REMARQUES - DECEMBRE 2021

<>doc  21 12 21 - Malagasynews - Valifofo ou mariage forcé dans le Sud - Quand la pauvreét des parents pousse à vendre ses propres enfants
Quatre millions de filles ont été mariées avant leurs 18 ans en Afrique. Des récentes statistiques évoquent même qu’une fille sur trois est victime de ce fléau sur le continent. Le mariage précoce est souvent associé aux traditions qui se perpétuent, mais également à la pauvreté et au manque d'éducation. Madagascar n'est pas épargné même si une loi promulguée en 2007 interdit le mariage des enfants avant 18 ans. La Grande Ile est même classée comme étant un Etat parmi les pays d'Afrique dont le taux de mariage précoce est le plus élevé selon Unicef. Et même si à Madagascar, on dit toujours que personne n’est au- dessus de la loi, le “Valifofo” ou le mariage forcé des enfants est une pratique très courante dans le Sud de l’île, un exemple concret où les mœurs surpassent la loi.

<> 11 12 21 - OSC - La nouvelle loi foncière 2021-016 : appel à l _vigilance des citoyens et des intervenants du secteur foncier
La société civile alerte une nouvelle fois sur les conséquences, selon elle désastreuses, de l’application de la nouvelle loi foncière qui aurait déjà été promulguée par le chef de l’Etat. Ce texte, qui constitue une refonte de loi de 2006, irait dangereusement à l’encontre des droits fonciers des citoyens, notamment des paysans. Il aurait pour conséquence de supprimer la présomption de propriétémarquée par l’incitation et l’autorisation des citoyens à occuper et à mettre en valeur des terrains jusqu’à une superficie de 30 hectares, cette présomption de propriété ayant été confortée par la réforme foncière de 2005 et la loi de 2006, et permis à la majorité de la population qui n’avait pas pu obtenir de document légal de jouir de ses droits fonciers en occupant et en mettant des terrains en valeur. Elle favoriserait l’expulsion et l’expropriation de millions de paysans qui ne possèdent ni titres ni certificats fonciers lorsque leurs terrains sont inclus dans un périmètre minier ou dans une zone de projet déclaré d’intérêt public ; elle anéantirait les efforts entrepris pour la mise en valeur des terres protégées par les lois antérieures, aggraverait la pénurie alimentaire dans toutes les régions, de nombreuses familles risquant de perdre leurs terres. La loi retirerait en outre progressivement les prérogatives et les compétences des collectivités territoriales décentralisées dans la gestion foncière et provoquerait une multitude de conflits fonciers entre les habitants et les futurs occupants auxquels l’Etat aura attribué les propriétés foncières confisquées aux paysans et aux simples citoyens.

<>
06 12 21 - Ouverture du procès de la tentative présumée de coup d'Etat
Sur le banc des prévenus, 21 personnes, dont cinq généraux et quatre capitaines, un Français, Philippe François et un Franco-malgache, Paul Maillot Rafanoharana, ainsi que leur épouse, poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, association de malfaiteurs et complot en vue d'assassiner le chef de l'Etat. Arrêtés il y a quatre mois, le 20 juillet, les deux hommes sont depuis sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. Le chef d’escadron de la gendarmerie, Yvon Randriazanakolona, dit Sareraka, chargé de mission à la présidence de la République, qui tenait les rênes du groupement de sécurité et d’intervention spécialisée, serait également compromis dans l’affaire. Il a été placé sous mandat de dépôt à la nouvelle prison de haute sécurité d’Imerintsiatosika. La tentative supposée de coup d'Etat visait, selon la procureure générale, Berthine Razafiarivony, à « éliminer » et « neutraliser » plusieurs « hautes personnalités politiques », dont Andry Rajoelina. Les deux hommes et leurs épouses démentent toute implication. Paul Rafanoharana, ancien officier de la gendarmerie française et diplômé de l'école militaire de Saint-Cyr, a été brièvement conseiller de l'actuel chef de l'Etat en 2011 alors que ce dernier était à la tête de la HAT. Philippe François, lui aussi ancien saint-cyrien et colonel d’infanterie de marine de l'armée française à la retraite, a notamment opéré au Tchad. Arrivé il y a près de deux ans à Madagascar, il dirigeait une société d'investissement, Tsarafirst, dans laquelle Paul Rafanoharana a été associé. L'avocate du Franco-Malgache et de son épouse, Me Arette Rafanomadio, déplore un « accès difficile » à ses clients et craint « un procès inéquitable. ». Témoignant dans un reportage sur une chaîne française, Me Chan Fah, avocat de Philippe François, a également fait état du non-respect des droits, travaillant pour la défense de son client dans un climat de surveillance.

Lors d'une intervention télévisée le 8 août, le président Rajoelina a lui-même donné des détails sur le projet Apollo 21 - « Apollo » du nom du programme lunaire américain. Selon lui, le projet devait se dérouler en 4 phases : Houston, l'allumage, le décollage et la mise en orbite. Un vaste réseau serait impliqué, 5 millions d'euros auraient été prévus pour l'achat de troupes, de leaders syndicaux et de commandos. Les cibles : le président et cinq ministres. Selon Andry Rajoelina, de hauts politiciens seraient impliqués, dont l’ancien premier ministre de Didier Ratsiraka, le général retraité Victor Ramahatra, et un ancien candidat à la présidentielle. La société pétrolière Madagascar Oil, détenu par Benchmark Group, a, très tôt, été interrogée et son directeur général auditionné. La direction de cette société qui exploite le gisement onshore d'huile lourde de Tsimiroro a reconnu avoir été sollicitée par email par Paul Rafanoharana pour financer le renversement du régime. L'archevêque d'Antananarivo, Odon Razanakolona, a lui aussi été auditionné. L'un des deux principaux accusés, Paul Rafanoharana, s’est présenté comme son conseiller. L'Eglise a nié toute liaison, voire compromission. Le cas du Français Philippe François a suscité la mobilisation de ses camarades de promotion à Saint-Cyr. Selon la procureure, les perquisitions effectuées chez les principaux suspects auraient permis de découvrir une somme équivalente à 200 000 euros, un fusil à pompe calibre 12 avec six cartouches, des appareils numériques et informatiques ainsi que deux véhicules ayant servi au transport des fonds. Aucune autre preuve dans le dossier d’instruction. Dès lors, l’enquête pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » a été rapidement bouclée fin août. Le procès, a été reporté à plusieurs reprises. Les audiences se tiendront sous haute sécurité. L’état-major mixte opérationnel (EMMO) de la région Analamanga prévoit de déployer un important dispositif. Les avocats des prévenus avaient demandé une retransmission du procès en direct, ils n’ont pas obtenu satisfaction.

<>
04/12 21 - Décès du jésuite Sylvain Urfer, figure influente de la société civile
. Connu des habitants pour son franc-parler et ses prises de position critiques envers la classe dirigeante, le père Sylvain Urfer est décédé à l'âge de 80 ans en France où il était soigné pour un cancer depuis plusieurs mois. « Le curé des pauvres », « l'un des analystes les plus pointus de la société malgache » : les hommages à cette figure emblématique et active au sein de la société civile sont nombreux, écrit RFI. Installé sur la Grande Île depuis 47 ans, ce prêtre français était très engagé dans la vie de son pays d'adoption. Curé pendant 25 ans de la paroisse d'Anosibe, l'un des quartiers les plus pauvres de la capitale, Sylvain Urfer, jésuite, enseignant et auteur prolifique, était réputé pour ses écrits sans concession et son engagement à dénoncer les égarements des dirigeants politiques et la corruption qui gangrène le pays. Des prises de positions qui lui ont valu une expulsion de 2007 à 2009 sous la présidence de Marc Ravalomanana. La façon dont il avait été expulsé avait provoqué la consternation des catholiques. En effet, « Sylvain Urfer avait été emmené à l'aéroport sous escorte policière. Il était passé par la douane séparément des autres passagers, et s'était vu empêcher de prendre congé des amis qui s'étaient rassemblés pour lui dire au revoir », avait narré un média international. « Sa rigueur, ses exigences et son franc-parler n'étaient pas appréciés par tout le monde. Mais il a tenu bon. Il aimait profondément sa patrie d'adoption », témoigne son ami, le politologue Ralison Andriamandranto. « Il s'est battu pour que les gens qui vivaient dans la misère, dans les quartiers de sa paroisse soient considérés par les autorités », poursuit ce membre du SeFaFi, fondé, entre autres, par Sylvain Urfer. « Au sein du SeFaFi, il était l'aiguillon qui n'arrêtait pas de nous interpeller », souligne-t-il. Ses analyses minutieuses et incisives de la société malgache étaient écoutées avec attention, en témoignent les publications de cet Observatoire, qui faisaient très souvent la Une de la presse malgache. Directeur et fondateur en 1989 du centre Foi et Justice, un centre d'études et une maison d'édition qui a publié de nombreux ouvrages en français et en malgache, il avait coordonné dernièrement l'écriture et la publication de l'ouvrage collectif : Histoire de Madagascar : la construction d'une Nation, sorti en décembre 2020.

<> 02 12 21 -
Amnesty international invite à participer à une table ronde virtuelle sur le changement climatique mardi 7 décembre
Le 7 décembre 2021, le bureau régional d'Amnesty International pour l'Afrique australe, en partenariat avec l’organisation Ivorary et le Réseau Climat Océan Indien, organiseront une table ronde pour lancer une exposition photo virtuelle réalisée par Pierrot MEN, photographe malgache de renommée internationale, qui a documenté les effets dévastateurs du changement climatique sur les droits humains des personnes vivant dans le sud de Madagascar, région frappée par la sécheresse.

À cette occasion, Amnesty International présentera également les conclusions de son rapport récemment publié et intitulé : Il sera trop tard pour nous aider quand nous serons morts : L'impact du changement climatique sur les droits humains dans le sud de Madagascar frappé par la sécheresse »

En outre le lancement de l’exposition photo virtuelle, la table ronde, qui se tient avant la Journée internationale des droits de l'homme, commémorée chaque année le 10 décembre, servira de plateforme aux représentants d'organisations et de mouvements locaux et régionaux pour faire entendre leur voix et attirer l'attention sur les effets disproportionnés de la crise climatique sur les droits humains dans les pays en développement. Nous sommes heureux de vous inviter, personnellement ainsi que votre organisation, à participer à l'événement virtuel.

Quand : Mardi 7 décembre 2021 de 14:00 à 15:30 pour l'Afrique centrale, 13:00 à 14:30 pour la France métropolitaine, 15:00 à 16:30 pour Madagascar

Lieu :  Zoom platform. Cliquez ici pour vous inscrire.

Qui :

  • Mandipa MACHACHA, chercheuse à Amnesty International
  • Marie Christina Kolo, fondatrice de l'entreprise sociale Green N Kool, et cofondatrice du Réseau Climat Océan Indien
  • Masego MADZWAMUSE, directrice du programme environnemental à Oak Foundation
  • Eric NJUGUNA, militant pour le climat et militant numérique à Fridays For Future Kenya
  • Vatosoa RAKOTONDRAZAFY, coordinatrice nationale au Madagascar Locally Managed Marine Area Network (MIHARI) et à l’Initiative pour le Développement, la Restauration écologique et l'Innovation (INDRI)

Il y aura un service d’interprétation en anglais et en français.

Plus informations sur le projet climatique de Madagascar : télécharger la boîte à outil : Madagascar - Nous voulons la justice climatique

Pour soutenir le travail du Réseau Climat Océan Indien auprès des communautés au Sud de Madagascar : cliquez ici

<>   03 12 21 - TV5 Monde - Madagascar - Le réchauffement climatique est-il vraiment à l'origine de la famine dans le Sud ?
Selon le Programme alimentaire Mondial, la famine liée à la grave sècheresse qui frappe le Grand Sud de Madagascar serait due au réchauffement climatique. Une affirmation reprise notamment par les autorités malgaches mais qui est aujourd'hui battue en brèche par une étude scientifique d'experts des événements climatiques extrêmes.Le débat est lancé...

<>  02 12 21 - AFP - Le réchauffement pas responsable de la famine à Madagascar
Contrairement aux déclarations de l'ONU, le réchauffement climatique n'a joué qu'un rôle minime dans la famine qui frappe le Sud de Madagascar, estime une étude publiée jeudi 2 décembre, qui met en cause la pauvreté et la variabilité naturelle du climat.

 

 


 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente
___________________________________________

Publicité
Commentaires
JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
Publicité
Newsletter
Publicité