ARTICLES REMARQUES - FEVRIER 2023
- 14 02 23 - Le Monde - A Madagascar, Andry Rajoelina face à un mécontentement grandissant
« A neuf mois de l’élection présidentielle, la situation sociale continue de se dégrader, avec un taux de pauvreté record, tandis que la fronde sourd dans le camp du chef de l’Etat. Le tournant social d’Andry Rajoelina n’aura duré que quelques jours. Vendredi 3 février, moins d’une semaine après avoir annoncé le gel des grands investissements et donné l’ordre à ses ministres de se rendre ‘dans les quatre coins du pays pour aider et soutenir la population sur tout ce qui est urgent’, le chef de l’Etat a annulé ses directives. Il a confirmé la poursuite des projets emblématiques du Plan Emergence promis en 2018, comme le téléphérique à Antananarivo, l’autoroute entre la capitale et Tamatave ou la ville nouvelle de Tanamasoandro… »
<> 07 02 23 - Collectif Tany - Les protestations et désillusions des communaués impactées par le projet JTF Tozzi Green
En cette période où les dirigeants appellent constamment des investisseurs nationaux mais aussi étrangers à venir investir dans l’agrobusiness à Madagascar, l’essentiel des résultats et les suites d’une mission de chercheur envoyée par le Collectif TANY dans la région Ihorombe en septembre 2022 méritent d’être connus par l’opinion publique car la société italienne Tozzi Green puis sa filiale malgache dénommée JTF ont signé avec l’Etat deux contrats de location, bail emphytéotique, pour 30 ans sur 6.500 ha dans deux communes en 2012, puis sur plus de 4.000 ha dans les trois communes de Satrokala, Andiolava et Ambatolahy en 2018.
Dix ans après la signature du premier bail, quelles étaient les réalités vécues et les opinions de la trentaine d’habitants interrogés concernant les conséquences des activités de la société JTF-Tozzi Green ?
<> 31 01 23 - Collectif Tany - Les autorités qui décideraient de faire démarrer les activités de Base Toliara mettraient en danger la santé et la survie des communautés locales
L’ONG dénonce l’offensive médiatique agressive de différents groupes de la région Atsimo-Andrefana qui réclament avec insistance la reprise des activités du projet minier [Les articles répétitifs en ce sens se multiplient dans des quotidiens tels Midi ou L’Express] Ces articles mettent en avant le nombre d’emplois que permettrait de créer ce projet. De nombreuses communautés et personnalités locales s’étaient élevées dans le passé contre le démarrage de l’exploitation des sables minéralisés. Le Collectif Tany fait partie de ceux qui s’opposent au redémarrage du projet et rappelle les principales raisons de cette opposition, déjà exposées à plusieurs reprises. Les arguments avancés reposent notamment sur le caractère éminemment radioactif des sables minéralisés, scientifiquement attesté. Les milliers d’emplois promis ne perdureront pas au-delà de la phase de construction. Au cours du cycle de vie de tout projet minier, le nombre d’emplois nécessaire baisse pendant la phase d’exploitation, et certains emplois locaux sont permanents, d’autres temporaires. Le nombre d’emplois directs ou indirects permanents créés par le projet ne compensera pas le nombre d’emplois détruits en conséquence, dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Des terres cultivées actuellement ne pourront plus l’être. Des communautés vont perdre leurs terres arables et leurs moyens de subsistance. Enfin, cette région est connue par son insuffisance hydrique qui serait encore être aggravée par cette exploitation minière forte consommatrice d’eau, au détriment des besoins agricoles et ménagers. Une situation qui sera encore aggravée par le changement climatique. Si le projet Base Toliara devait redémarrer, la sécurité alimentaire et le droit à l’eau des communautés riveraines seraient mis à mal.
Le Craad-OI et un ensemble d’ONG dénoncent dans un communiqué « la collusion des élus politiques avec des intérêts extérieurs pour imposer Base Toliara aux communautés qui refusent ce projet extractiviste. Plusieurs élus locaux de la région Atsimo Andrefana se sont transformés en lobbyistes. La campagne médiatique continue en toute impunité, en dépit de la décision ministérielle interdisant les opérations et les activités de communication de Base Toliara qui reste en vigueur, les représentants des communautés qui résistent à ce projet ont d’énormes difficultés à se faire entendre, que ce soit par les media ou par les autorités concernées. Cette collusion est d’autant plus répréhensible qu’elle se fait en violation du droit de ces communautés au consentement, libre, éclairé, préalable et continu face à de tels projets, et menace gravement leurs moyens d’existence ainsi que leurs droits à la terre, à l’eau et à un environnement propre, sain et durable. Face aux rumeurs grandissantes au sujet de l’annonce imminente de la reprise des opérations du projet Base Toliara. Le Craad-OI et d’autres ONG rappellent au chef de l’Etat et aux autorités qu’en premier lieu ils sont redevables envers les citoyens qu’ils sont les premiers responsables du respect, de la protection et de la réalisation de leurs droits. »
<> Articles particulièrement signalés - <>doc Documents à valeur permanente
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