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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
18 octobre 2022

ARTICLES REMARQUES - OCTOBRE 2022

18/10 - Le ministre des affaires étrangères, Richard Randriamandrato, limogé à la suite de la position adoptée par Madagascar lors du vote de la résolution des Nations unies sur l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. La Grande île avait adopté ladite résolution qui condamne les « annexions illégales » des quatre régions ukrainiennes par la Russie. Or, jusqu’ici, les autorités affirment urbi et orbi sa « neutralité » dans ce conflit. Richard Randriamandrato avait été nommé ministre des affaires étrangères le 16 mars. Auparavant, il avait occupé le poste de ministre de l’économie et des finances jusqu’en août 2021.

Le président de la République n’aurait pas été consulté avant cette prise de position. Une décision individuelle ? La question se pose avec insistance. Une source atteste que « cette résolution et la position que devait prendre Madagascar n’ont pas été discutées en conseil des ministres ». Une information en ce sens a même été diffusée au journal de TVM. La consigne de vote officielle, signée, émanant du ministère des affaires étrangères et reçu par l’ambassade à New York était « l’abstention ». « Quelques minutes avant le vote, il y a eu toutefois une nouvelle consigne qui a conduit à cette prise de position de Madagascar, traduite par le vote en faveur de la résolution de l’ONU », concède une source. « Nous avons été pris au dépourvu », affirment des personnels du siège de la diplomatie malgache. Toutes les sources soutiennent que l’ambassade à New-York « n’aurait jamais voté dans ce sens, sans que la nouvelle consigne, in extremis, n’émane du ministre ». Un proche du ministre Richard Randriamandrato réplique que si celui-ci a donnécette nouvelle consigne, il ne l’aurait jamais fait sans un feu vert du chef de l’État. Seul Christian Ntsay, premier ministre, a tenté de justifier ce revirement, tout en réaffirmant la position de neutralité de la Grande île dans ce conflit, « dans l’intérêt du pays ».

La Grande Ile a fait partie des 142 pays à avoir voté en faveur de la résolution qui condamne « les semblants de référendums illégaux » menés dans quatre régions ukrainiennes et les « annexions illégales » de ces régions par la Russie. Ce revirement serait, pense-t-on, dû à un fort lobbying de l’Union européenne. La condamnation a été adoptée par une large majorité de 193 pays membres, dont Madagascar. 35 pays se sont abstenus, notamment la Chine, l’Inde, le Mozambique, la Tanzanie ou encore l’Afrique du Sud. Cinq pays se sont opposés à la motion. L’Express rapporte que « des analystes défendent que, par ce vote, Madagascar ne déroge pas de sa ligne en matière de politique internationale au sujet de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. En 2014, notamment, la Grande île a voté une résolution condamnant l’annexion de la Crimée par la Russie. L’intégrité territoriale et la souveraineté nationale sont, du reste, les principaux arguments mis en avant par Madagascar sur la négociation des îles Eparses. (…) L’éventualité que ce vote ait des conséquences sur les relations russo-malgaches n’est pas à écarter. ». Le Bangladesh, l’Irak et le Sénégal tout comme Madagascar, qui s’étaient abstenus lors du 1er vote, en mars, ont cette fois voté pour condamner Moscou.

15 10 22 - Collectif Tany - Mais que se passe-t_il-dans le Bas Mangoky ?
A un an de la fin du mandat présidentiel, les dirigeants malgahes s'apprêtent à préseter au publicle Plan Emergence de Madagascar. Un volet important de  Un volet important de ce Plan consiste en l'attraction d'investisseurs, principalement étrangers, dans le secteur de l’agribusiness. Or la suspension d’un projet de mise à disposition de 60.000 ha à société d’agribusiness dans le Bas-Mangoky vient d’être annoncée. Ce communiqué expose les raisons de cette suspension, quelques faits conernant cette zone et les leçons que Tany se propose de tirer de la situation actuelle.

Pour le Collectif Tany, il est étonnant que ces investisseurs soulèvent soudain ces problèmes d’insuffisance de pluviométrie, de changement climatique et de précarité des moyens de communication. Les dirigeants vont-ils accepter de réaliser des aménagements préalables pour une multinationale, afin de produire des denrées agricoles dont les termes exacts n’ont toujours pas été dévoilés aux paysans de la zone concernée et au public ? Est-ce que les Malgaches doivent, à travers l’État, « subventionner » ce projet qui les prive en même temps de leurs terres nourricières ? Le point de presse du ministre relance les suspicions sur les liens envisagés entre la rive gauche et la rive droite du fleuve. Alors que les 60 000 ha prévus pour la société émiratie se situent sur la rive droite, de l’autre côté se trouvent les aménagements mis en œuvre depuis le début des années soixante et financés à partir des années 2000 par la BAD, destinés à l’installation de familles souhaitant s’engager dans l’agriculture.

En mai 2022, un « accord de prêt à hauteur de 2,4 millions de dollars pour le financement de l’étude de faisabilité du projet « Pôle de développement agricole de la rive droite du delta de Bas-Mangoky » a été signé entre l’Etat et la BAD. Ce prêt, concernant l’agropole destinée à Elite Agro, a soulevé l’indignation des défenseurs des terres malgaches. En septembre 2022, des représentants des exploitants de la rive gauche ont protesté contre une nouvelle décision de l’Etat sur le partage des terrains entre les paysans qui les ont exploités et l’Etat, répartition qui leur est très défavorable et remet en cause la convention initiale. Un « Comité des sages » chargé du suivi de l’avenir du Bas-Mangoky a transmis une lettre ouverte à la BAD concernant la contestation par les paysans du nouveau mode de répartition des terres, l’avertissant d’une possible explosion de colère de la population. Tany redoute que les aménagements hydro-agricoles financés par la BAD, destinés aux paysans, soient attribués à l’usage des investisseurs étrangers, émiratis ou non. Le ministre dit clairement que seule une partie des récoltes sera vendue à l’Etat. On ne sait pas à quel prix. On ne sait pas non plus si le prix de revente par l’Etat sur le marché national sera abordable pour la population et les paysans qui auront cédé leurs terres aux investisseurs. Pour le Collectif, l’Etat et la population sont les grands perdants de l’ensemble de cette stratégie nationale d’agribusiness en cours d’application. L’appui prioritaire sur les investisseurs étrangers pour assurer l’« autosuffisance alimentaire » de la population semble dans l’impasse.

- 03 10 22 - Déclaration du CETIM Madagascar devant le Conseil des droits de l'homme de Genève
Le CETIM, alimenté entre autres par les informations du GTT International, association de Malgaches basée à Genève proche officiellement de l’ancien président Marc Ravalomanana, est intervenue au Conseil des droits de l'homme de l'ONU et publié cette déclaration qui cite notamment les enlèvements d'enfants de paysans dans la région du lac Alaotra, un cas d'accaparement de terre dénoncé par le Collectif Tany.



 


 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente
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