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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
22 janvier 2024

ARTICLES REMARQUES - JANVIER 2024

<> 22/01/24 - Société  civile - Communiqué - Les communautés de Vohilava à nouveau menacées
Les communautés de Vohilava a nouveau menacées par la reprise des activités de la société d’exploitation aurifère Mac Lai Sime Gianna (M.L.S.G
). En octobre 2020, les communautés riveraines et les organisations de la société civile ont salué la volonté de l’Etat de donner la primauté au respect des droits fondamentaux des communautés de Vohilava dans le district de Mananjary en décrétant l’arrêt des opérations de la société d’exploitation aurifère dans cette commune. Les communautés riveraines affectées par cette exploitation dénonçaient depuis plusieurs années les effets désastreux des opérations de cette société sur leur environnement, leur santé et leurs moyens d'existence, avec l’appui du CRAAD-OI. Alors que les membres des communautés espéraient qu’elles étaient délivrées des effets néfastes des opérations de M.L.S.G., ils expriment aujourd’hui leurs profondes préoccupations suite à leur convocation auprès de la commune de Vohilava au mois de novembre 2023, pour être informés de la prochaine réouverture de cette société. Malgré leur requête légitime, aucun document officiel ni aucune autre précision ne leur a été fourni à ce sujet. Face à la gravité de la situation et à l’impunité évidente de la société M.L.S.G., les communautés riveraines et les organisations de la société civile lancent un appel urgent au chef de l’Etat et aux autorités concernées pour que des mesures urgentes soient prises face à cette nouvelle menace. Les organisations de la société civile renouvellent leur demande d’application de lourdes sanctions à l’encontre de la société, y compris des mesures de réparation à l’endroit des communautés affectées par les graves dommages qu’elle leur a causés depuis le début de ses opérations.

<> 22/01/24 - Société civile - Communiqué - Accaparement de terres dans le Bas Mangoky
« Les communautés du Bas Mangoky subissent les mêmes injustices et traitements préjudiciables que beaucoup d’autres communautés victimes d’accaparement de terres et qui ont voulu défendre leurs droits » écrivent le Craad-OI et des organisations de la société civile
. Selon les interpellations récentes de l’association FIMA, les membres de ces communautés ont été trompés par de hautes personnalités qui leur ont fait croire qu’ils allaient effectuer un recensement, puis une redistribution équitable des terrains que ces paysans occupaient auparavant dans le nouveau périmètre aménagé dit P2 du Bas Mangoky. Pourtant, non seulement la Commission d’attribution des terres mise en place par la suite n’a pas restitué leurs terres à ces paysans comme convenu, mais beaucoup de terrains ont été alloués à d’autres personnes étrangères à leurs communautés, y compris des autorités locales parties prenantes au problème dont le gouverneur de la région Atsimo Andrefana, le directeur régional du ministère de l’agriculture, ainsi qu’un ministre nouvellement nommé au sein de l’actuel gouvernement. En solidarité avec les communautés du Bas Mangoky et l’association FIMA, les signataires du communiqué appellent à la libération immédiate et sans condition des trois paysans qui ont été incarcérés en raison de leur lutte contre la corruption et l’accaparement de leurs terres ; exhortent l’Etat à prendre d’urgence les mesures nécessaires pour mettre en œuvre une investigation immédiate et transparence sur cette affaire, et pour restituer leurs terres aux paysans victimes de l’accaparements de leurs terres.

RFI précise que ce sont quelques 2 000 familles paysannes qui n’auraient plus accès à leurs parcelles de culture, valorisées de génération en génération, sur une superficie totale de 6 000 ha objet du recensement destiné, leur a-t-on dit, à leur restituer des parcelles titrées et bornées. Les hautes autorités qui se seraient accaparées les terres à l’occasion de cette opération auraient agi via des prête-noms. Trois agriculteurs ont été incarcérés fin décembre « pour destruction de biens publics » après avoir voulu dénoncer ces agissements. Mis en cause, le gouverneur de la région, Atsimo Andrefana, Edally Ranoelson, qui préside la commission chargée de la réattribution des terres, dément et menace de porter plainte contre les détracteurs. Il confirme cependant qu’il y a bien eu tentative d’accaparement des terres par certaines personnes qu’il considère lui, comme des «trafiquants de terres». De son côté, Andriamanantena Razafiharison, nouveau ministre de l’enseignement supérieur et ex-président de l’université de Tuléar dont le nom est aussi cité parmi les bénéficiaires de terrains, dément lui aussi fortement ces informations qu’il considère comme des «dénonciations calomnieuses pour induire en erreur l’opinion publique sur sa personne».

<> 15/01/24 - Nouveau gouvernement : sur les 27 ministres (dont 7 femmes) nommés, 15 ont été reconduits[1]. Les ministères régaliens comme la justice et les finances n’ont pas vu de changement à leur tête. Sont également reconduits à leur poste Edgar Razafindravahy au commerce et à l’industrialisation, Marie Michelle Sahondrarimalala à l’éducation nationale, Zely Randriamanantany à la santé, Joël Randriamandranto au tourisme, Tahina Razafindramalo aux postes et télécommunications, Ndriamihaja Andrianatrehina, aux travaux publics, Valéry Ramonjavelo aux transports et à la météorologie, Fidiniavo Ravokatra à l’eau et l’assainissement, Paubert Mahatante à la pêche et l’économie bleue, Olivier Rakotomalala aux mines.

Pour la défense nationale, le général Sahavelo Monja Delphin remplace le général Josoa Rakotoarijaona et pour les affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, 36 ans, succède à Yvette Sylla. La nomination de Naina Andriantsitohaina au poste de ministre de la décentralisation et de l’aménagement du territoire a créé la surprise. Il s’est vu confié ce portefeuille-clé du nouveau gouvernement. Le maire d’Antananarivo, arrivé en fin de mandat le 10 janvier, avait déjà été ministre des affaires étrangères durant le premier quinquennat d’Andry Rajoelina. Il est resté 9 mois à ce poste. Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, inamovible ministre de la communication et de culture depuis 2019 et porte-parole du gouvernement, s’est vu retirer ce portefeuille au profit d’Augustin Andriamananoro, vice-président du Mapar-TGV. Elle change de poste en devenant ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. 9 secrétaires d’État seront nommés prochainement, tous, rattachés à la présidence de la République. « Avec ces nominations, Andry Rajoelina et Christian Ntsay ont visiblement décidé de faire du neuf avec du vieux malgré les déclarations politiques pour annoncer des changements », écrit Tribune. « Malgré les appels répétés par les organisations de la société civile pour élever le rang protocolaire du ministère de l’environnement afin de donner un signal fort sur la volonté du pays à protéger sa biodiversité et ses ressources naturelles, le ministère reste en 26ème position », note RFI. Enfin, la reconduction de quelques ministres dont le nom est apparu dans certaines affaires et dont les résultats à leur précédent poste ne semblent pas avoir convaincu la population a beaucoup étonné - en attestent les nombreux commentaires publiés sur les réseaux sociaux. La présidence assure que les candidats ont chacun passé des entretiens et des tests spécifiques de haut niveau pour obtenir leur poste. Ils ont été choisis parmi 500 prétendants, a fait savoir le chef de l’Etat. Ces nouveaux ministres sont tous bardés de diplômes, se plait-on à souligner.

Avec la nomination de Naina Andriantsitohaina, en vertu du principe de non-cumul de plusieurs fonctions publiques, le poste de maire de la capitale est vacant. Il est probable qu’intervienne la nomination d’un « président de délégation spéciale », en attendant les prochaines élections municipales.

[1] https://www.facebook.com/photo?fbid=2026836481029099&set=pcb.2026775914368489

https://www.madagascar-tribune.com/La-liste-des-27-ministres-nommes-au-gouvernement-de-Christian-Ntsay.html

 

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente
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