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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
31 décembre 2022

ARTICLES REMARQUES - DECEMBRE 2022

- Ketakandriana Rafitoson : " Si les Malgaches sont misérables aujourd'hui, ce n'est pas la faute de la France
La directrice du bureau local de Transparency
International estime que Paris doit contribuer à sanctionner ceux qui pillent la Grande Ile et ne plus financer certains projets comme le téléphérique d’Antananarivo.

<> 09 12 22 - Déclaration publique conjointe - Les Etats doivent mettre fin aux représailles visant les défenseurs des roits humains qui luttent contre la corruption
"Alors que le monde célèbre, ce 9 décembre 2022, la Journée internationale de lutte contre la corruption et le 24e anniversaire de l’adoption de la  Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme, nous, organisations et personnes signataires, appelons tous les États membres de l’ONU à mettre un terme aux représailles visant les défenseur·e·s des droits humains qui luttent contre la corruption et à respecter, protéger, promouvoir et réaliser les droits humains de tous, y compris des personnes qui oeuvrent pour la promotion et la défense des droits d’autrui, et qui combattent et dénoncent la corruption.
Les défenseur·e·s des droits humains qui luttent contre la corruption – journalistes, membres d’organisations de la société civile, lanceuses et lanceurs d’alerte notamment – jouent un rôle crucial dans la prévention et la lutte contre ce phénomène, ainsi que dans la promotion des droits humains. Au fil des ans, ils sont devenus essentiels pour les enquêtes et la dénonciation des pratiques de corruption, ainsi que pour la revendication de la transparence, de l’obligation de rendre des comptes et de la protection des droits humains. Toutefois, nous observons que ceux qui oeuvrent à dénoncer la corruption
ne sont bien souvent pas reconnus comme des défenseur·e·s des droits humains. Leur action risque alors d’être invisible pour le reste de la communauté de défense des droits humains ou perçue comme périphérique ou distincte du travail de défense de ces droits."

La déclaration est signée par Amnesty international et de très nombreuses organisations de la société civile, y compris malgaches.

<>doc
- 05 12 22 - Vivafrik - La Chine,  un acteur majeur de l'exploitation cachée des ressources naturelles à Madagascar, selon un rapport de l'IFRI
Notes de l'Ifri, novembre 2022 - François Giovalucchi, Juvence Ramasy : https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/chine-madagascar-entre-opportunisme-politique-discret-trafics-intenses

Dans le contexte de rivalités régionales croissantes entre grandes puissances dans l’Océan Indien, l’enjeu des relations sino-malgaches est majeur. Comme ailleurs en Afrique, la Chine occupe à Madagascar une place prépondérante parmi les exportateurs, tout en étant un importateur de second rang. Sa politique de financement de projets d’infrastructure est modeste, comme ses investissements directs. En la matière, elle est concurrencée par la France et par deux rivaux asiatiques, le Japon et la Corée du Sud, qui de fait contiennent son influence. Relayées par une communauté chinoise ancienne désormais alignée sur Pékin, les autorités chinoises défendent discrètement mais activement leurs intérêts. C’est dans l’économie informelle de l’exploitation des ressources naturelles que les opérateurs chinois jouent un rôle majeur, contribuant à perpétuer l’extractivisme dont Madagascar peine à sortir depuis l’indépendance et jouant de fait un rôle important dans le financement des pouvoirs qui se succèdent.

Fidèle à sa doctrine revendiquée de non-ingérence, la Chine ne prend pas officiellement partie dans la vie politique malgache, tout en menant une politique d’influence active et en renforçant ses positions en temps de crise. La Grande Ile est à l’écart du « collier de perles » de ports utiles à la marine chinoise et joue pour l’instant un rôle limité dans la politique de sécurité régionale active de Pékin, mais l’intérêt stratégique croissant du canal du Mozambique est de nature à changer la donne. La réalisation du projet de construction du port en eaux profondes de Narindra, sur la côte Ouest, objet d’un accord de principe chinois, constituerait un tournant, compte tenu de son possible usage militaire.

« La lutte pour le contrôle du commerce extérieur et des rentes substantielles liées à l’exportation des produits primaires est un moteur ancien de la formation de l’État et des élites à Madagascar », lit-on dans le rapport de l’IFRI qui souligne que ces opérateurs originaires de l’empire du Milieu nouent des relations avec les cercles dirigeants politico-économiques. D’autant plus qu’ils sont très présents dans quatre secteurs extractifs clés pour l’économie malgache : la pêche, la foresterie, les mines et les hydrocarbures.

 


 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente
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