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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
30 avril 2013

REVUE DE PRESSE - AVRIL 2013

LES POINTS FORTS DU MOIS

 

la Gazette 29 04CES - La Cour électorale spéciale (CES), composée de 8 magistrats est entrée en fonction. Elle a réceptionné les dossiers de candidature à la présidentielle qui devaient être déposés avant le 29 avril. Il lui faudra notamment statuer sur la recevabilité de la candidature de Lalao Ravalomanana, qui ne remplit pas formellement la condition de résidence de 6 mois et qui n’a pas respecté l’engagement, à son retour au pays pour raison humanitaire, de ne pas se livrer à des activités politiques. 5 des candidats déclarés ont été  impliqués dans le coup d’Etat de 2009 et figurent dans la liste de 109 personnalités de l’ancienne HAT sanctionnées par l’UA. En vertu de l’Accord de Cotonou, ils ne devraient pas pouvoir postuler, à moins que l’UA confirme la levée des sanctions, comme elle semble l’envisager. Pour le président de la CES, ces sanctions ne constituent pas un obstacle à leur candidature. La CES statuera sur l’éligibilité des candidats pour le 3 mai.

49 candidats ont été enregistrés, un chiffre record. Une première dans l’histoire des élections mais tous les dossiers ne sont pas complets et certains seront rejetés d’office. Le versement de la caution de 50 millions Ar devrait constituer un véritable blocage pour beaucoup d’entre eux. Pour le juriste Jean-Eric Rakotoarisoa : "cette pléthore de candidats à l’élection présidentielle, qui ridiculise notre pays, ne fait que confirmer que notre société politique est loin d’avoir atteint le stade de la maturité. Manifestement, beaucoup de ces candidats ont confondu la fonction de Président de la République avec celle de Président de Fokontany".

LISTE ELECTORALE - La vérification de la liste provisoire a été lancée. Des anomalies auraient déjà été constatées. Une nouvelle version du logiciel de gestion de la liste aurait permis de réduire à 30.000 le nombre de doublons. Un financement complémentaire a été débloqué pour la poursuite de l’opération de délivrance des cartes d’identité. Près de 300 000 ont été remises. Il en resterait encore le double à délivrer d’ici le 8 juillet. Il reste plus de 600 millions Ar à trouver pour pouvoir atteindre l’objectif, qui correspond à un taux de réalisation de 90 %.

CENIT - Sa présidente met en garde la classe politique contre toute tentative ayant pour objectif d’entraver le bon déroulement des élections. Elle affirme que les conditions techniques sont réunies et qu’il appartient aux politiques de se déterminer clairement en faveur du respect du calendrier, faute de quoi les aides extérieures seront gelées pour une période indéterminée. Une partie de la classe politique continue cependant de douter de la crédibilité des futurs consultations et certains manifestent de la défiance à l’endroit de la CES, émanation de la HCC qui avait approuvé le coup d’Etat de 2009. Le Mouvement des leaders religieux HMF milite pour le report des élections. La mouvance Ravalomanana réaffirme que sa participation « est conditionnée par la concrétisation de l’apaisement politique » qui doit de traduire notamment par le retour de tous les exilés. Les formations proches de la mouvance Zafy exigent l’organisation préalable d’un référendum constitutionnel, la Constitution de la IVème République n’étant pas reconnue par la communauté internationale. La majorité des candidats sont en revanche impatients, comme Roland Ratsiraka, de se lancer dans la compétition, laissant au futur président le soin de traiter de la question de l’apaisement et de la réconciliation. Le KMF/CNOE partage cette impatience, en raison de la situation socioéconomique catastrophique qui prévaut dans le pays.

CAMPAGNES - L'origine du financement des campagnes des candidats sera suivie par une « plateforme pour la gouvernance » qui regroupe le Samifin, le Bianco, le Comité pour la sauvegarde de l'intégrité (CSI), la médiature et la Chaine pénale anti-corruption. Une grande première dans l'histoire des élections à Madagascar, affirme-t-on. Aucun plafond n'est cependant fixé pour le montant des frais de campagne. L'exécutif a autorisé les maires à participer à la campagne, après avoir songé à les en exclure. Il permet aux ministres d'assister aux meetings, sans prise de parole. Les chefs d'institution, chefs de région, PDS, forces de l'ordre, chefs de cour et de juridiction, fonctionnaires d’autorité et hauts fonctionnaires sont en revanche condamnés au devoir de réserve. Le texte publié reste silencieux sur le cas des autorités religieuses. 100 observateurs de l’UE seront présents de juin à septembre pour couvrir l’ensemble des scrutins programmés cette année. Les forces de l'ordre exigent des moyens exceptionnels, nécessaires pour assurer la sécurité durant la période électorale, notamment dans les zones « sensibles » du Sud, toujours menacé par des bandes de dahalo. Selon Richard Ravalomanana, commandant de la gendarmerie, les risques de déstabilisation sont importants. La CENIT elle-même s’en préoccupe mais elle n’a pas de budget à allouer, la sécurité globale étant du ressort de l’Etat.

CRM - Le général en retraite Sylvain Rabotoarison a été élu président du Comité de Réconciliation à une très large majorité. 38 candidatures avaient été transmises, 20 ont été jugées recevables. L’organe devait encore choisir ses vice-présidents et ses rapporteurs et assurer une formation aux « réconciliateurs » avant de pouvoir procéder à l'examen des demandes d’amnistie sur requête des candidats à la présidentielle. L'organe se met laborieusement en place.

COMMISSION SPECIALE - Placée auprès de la Cour suprême, et chargée de prononcer l’amnistie « large et de plein droit », la Commission a publié une seconde liste de 20 bénéficiaires, portant l’effectif total à 36. Voninahitsy Jean Eugène, président des «Autres sensibilités » (AS), fait partie des civils concernés pour une affaire qui remonte à 2006. Cette liste se distingue par le nombre d’officiers amnistiés, la plupart concernés par des affaires remontant à 2002-2003 et à 2006. Sur les 20 personnalités amnistiées, 13 appartiennent aux forces armées. D’autres vagues sont encore prévues, en attendant les dossiers qui seront instruits par le CRM, en charge de l’amnistie sur requête. Pety Rakotoniaina, bouillant PDS de Fianarantsoa, encore récemment mis en cause dans la gestion de sa commune, ne figure pas dans cette seconde liste. Voninahitsy Jean Eugène s’en est pris à Saraha Georget Rabearisoa, candidate du parti Vert, qui réclame des personnes amnistiées qu'elles s’abstiennent ou se retirent de la course à la magistrature suprême.Des suspicions de corruption ont été rapportées au premier ministre quant à l’octroi de l’amnistie large et de plein-droit. La ministre de la Justice a été interpellée, le Bianco saisi.

CANDIDATURES - Hajo Andrianainarivelo, vice-premier ministre en charge du Développement et de l’aménagement du territoire, issu de la mouvance Rajoelina, a annoncé sa candidature quelques jours avant la tenue du congrès du parti présidentiel TGV.Une candidature préparée de longue date et facilitée par ses fonctions ministérielles. Le candidat dénonce les pressions que le pouvoir exercerait sur les responsables des collectivités décentralisées, bien qu’il soit lui-même mis en cause pour une très active pré-campagne.

 

jeune afrique Les Alliés de TGV 23 04Le congrès du TGV a réservé une importante surprise en désignant comme candidat officiel Edgard Razafindravahy, PDS d’Antananarivo et homme d’affaires bien connu, propriétaire comme ses deux prédécesseurs de plusieurs médias, au terme d’une élection que certains disent avoir été entachée de fraude. Le général Camille Vital, ancien premier ministre de la HAT, qui partait comme favori, et le ministre des Finances et du budget, Hery Rajaonarimampianina, ont été sévèrement battus. Le candidat élu (désigné ?) est originaire des Hautes Terres. Il pourrait compter sur le soutien de la haute bourgeoisie de la capitale mais devrait rencontrer plus de difficultés dans les campagnes et chez les Côtiers, qui ont manifesté ouvertement leur mécontentement. Tous les partis ayant soutenu le président de la Transition au début de « la lutte populaire de 2009 », réunis au sein de l’UDR-C, n’ont pas rejoint la plateforme de soutien au candidat officiel. Certains ont déjà rallié Hajo Andrianainarivelo, d’autres Jean Lahiniriko, tous deux candidats dissidents de l’UDR-C. Pour La Gazette, le tableau est sombre pour Andry Rajoelina qui termine son mandat dans une atmosphère politique lourde de trahisons. La désignation d’Edgar Razafindravahy a provoqué des remous jusqu’au sein du cercle très restreint de l’équipe présidentielle. D’après les analystes, la possibilité pour Andry Rajoelina de l’emporter la présidentielle de 2018 parait dores et déjà compromise.

Le ministre des Affaires étrangères, Pierrot Rajaonarivelo, bénéficiaire de la 1ère vague d’amnistie « large et de plein droit », a confirmé sa candidature. Il se libère ainsi du joug de Didier Ratsiraka. En 2001, il aurait déjà nourri une ambition présidentielle mais l’amiral n’était pas prêt à lui passer la main alors qu’il était secrétaire national du parti Arema. De même, en 2006, il aurait souhaité s’aligner à la présidentielle mais n’avait pas été autorisé à rentrer d’exil par Marc Ravalomanana. Le général Camille Vital, ancien premier ministre de la HAT, ambassadeur de Madagascar en Suisse, a confirmé sa candidature peu après son échec au congrès du TGV. C'est le sixième candidat issu de l'ancien camp du président de la Transition. Il laisse entendre qu’il a obtenu la bénédiction du président de la Transition pour cette candidature indépendante.

Après une réunion avec les dirigeants de son parti en Afrique du Sud, l'ancien président a arrêté son choix sur son épouse Lalao. La mouvance compterait sur la tentative de retour au pays de l'ancienne première dame en juillet 2012 pour faire valider sa candidature en dépit du non-respect du délai de 6 mois de présence au pays. « Nous boycotterons le scrutin si l’on refuse le dossier de notre candidate », déclare Mamy Rakotoarivelo. L’ancien président est ainsi arrivé à imposer sa position aux membres de sa mouvance, dont certains avaient quelques velléités de se présenter sans son consentement. La candidature de Lalao Ravalomanana pose un problème politique majeur. La CES aura la lourde responsabilité de se prononcer sur la recevabilité de sa candidature. Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès, rappelle que « le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA demande que l'on ne rejette pas certaines candidatures. (…) Certains sont sanctionnés à cause d'un coup d'État, mais on peut prendre des mesures pour que tout le monde puisse se présenter aux élections », soutient-il.

Didier Ratsiraka, rentré d'exil le 18 avril, a créé la surprise en déposant son dossier à la dernière minute. Agé de 76 ans et à la santé chancelante, les commentateurs s'interrogent sur ses véritables intentions. La CES aura à décider de l’application ou non de la condition de 6 mois de résidence au pays, que ne remplit pas non plus Lalao Ravalomanana

La Nation 22 04 bisFFKM - Le culte commémoratif des événements de 1947 a été l’occasion pour les chefs d’Eglise d’annoncer une relance du dialogue malgacho-malgache. Une première rencontre des forces politiques et des composantes de la société civile a rassemblé le 18 avril les 180 groupements et entités qui ont sollicité le FFKM pour mener une « mission de réconciliation », à l’initiative de Mgr Razanakolona, archevêque d’Antananarivo et président en exercice du FFKM. Depuis sa décision de répondre aux sollicitations d’une partie de la classe politique et de la société civile, le 22 novembre, le FFKM a cultivé le mystère sur sa stratégie d’action. Il reprend du service mais le flou reste entier sur l’issue possible de ces rencontres. La prudence est de mise parmi les dirigeants des Eglises, afin que les sympathies politiques de certains n’entachent leur médiation et leur ambition de réconcilier les Malgaches, particulièrement les politiciens. Beaucoup s’interrogent sur les objectifs du FFKM à l’approche du scrutin présidentiel. Certains redoutent que la démarche ait pour conséquence de remettre en question le calendrier électoral et de déboucher sur une « Transition bis ». Le report du calendrier pourrait alors servir les intérêts des deux protagonistes que la communauté internationale est parvenue dissuader de se présenter.

L’avènement d’une nouvelle transition ou d’une nouvelle donne mettrait fin à la feuille de route et pourrait redistribuer les cartes, en permettant éventuellement à Andry Rajoelina et à Marc Ravalomanana de se porter candidats à la présidentielle. La perspective d’un sommet avec la participation des 4 protagonistes qui ont signé les accords de Maputo et d’Addis-Abeba ne serait pas exclue. Didier Ratsiraka est rentré (définitivement ?) au pays à l’ouverture des travaux. La presse note que le FFKM lance son initiative au moment où le CRM élit son président. Le FFKM et le CRM vont se trouver en concurrence sur le dossier réconciliation et sortie de crise et pour La Gazette il ne fait aucun doute que le FFKM va pouvoir s’imposer face au CRM : «qu’on le veuille ou non, la parole d’un chef d’Eglise l’emporte a priori sur celle d’un chef militaire aux yeux des Malgaches », écrit le quotidien. 

L’initiative du FFKM a soulevé de vives controverses. Les partisans de la feuille de route et de l’actuel calendrier électoral ont tiré à boulets rouges sur les Eglises. La représentante-résidente du PNUD s’est déclarée opposée à la perspective d’une « Transition bis ». Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA a lancé un message fort pour contrecarrer toute tentative de remise en cause de la feuille de route et du calendrier électoral. « L’instrumentalisation des Eglises fait désormais partie de nos mœurs politiques », écrit un lecteur de La Gazette. L’Observatoire de la société civile, le SeFaFi, n’a pas de mots assez durs pour fustiger le FFKM. Les candidats à la présidentielle attachés à la laïcité de l’Etat se disent préoccupés. « Les participants à la rencontre du 18 avril sont en train de perdre la bataille médiatique », écrit Tribune. L’éditorialiste se dit sidéré par les propos alarmistes tenus par les médias, la plupart des candidats déclarés et certains représentants de la communauté internationale. Les propositions recueillies par le FFKM, qui doivent être débattues au sein des 35 régions ecclésiastiques et validées durant trois autres journées début mai, sont torpillées de toute part et avant même que les résolutions définitives ne soient arrêtées. Les Eglises ont reçu le soutien de la plate-forme pour le rétablissement de l’Etat de droit et du Groupe éclaireur de contact (GEC).

la nation 27 04Andry Rajoelina s’est rendu précipitamment au Vatican pour assister à l’audience pontificale et s’entretenir avec le cardinal secrétaire d'État. « Le FFKM a-t-il fait appel au Vatican pour convaincre Andry Rajoelina de se rallier aux trois anciens chefs d’Etat pour instaurer une nouvelle transition ? », s’interroge la Gazette. Le communiqué du Saint Siège met notamment  l’accent sur « l'important apport qu'offre l'Eglise catholique malgache au dialogue national », ce qui, pour les observateurs, pourrait signifier un soutien indirect à la démarche du FFKM.

SADC - Après une longue période de silence, la SADC se préoccupe à nouveau du dossier malgache. Le médiateur en chef, Joachim Chissano, a effectué une mission dans la Grande Ile pour consulter les parties prenantes sur la mise en œuvre de la feuille de route et la préparation des élections. Il rappelle que le calendrier électoral avait recueilli un très large consensus et que « les élections devront absolument se tenir dans les délais impartis, avec des résultats les plus consensuels possibles ». S’agissant de la candidature de l’ex-première dame il déclare : « l’acceptation de la candidature de Lalao Ravalomanana à la présidence ne concerne que la CES ». Le dialogue malgacho-malgache initié par le FFKM ne devra pas bouleverser le processus de mise en œuvre de la feuille de route ni le calendrier électoral, prévient-il.

DROITS DE L’HOMME - Le secrétaire d’Etat américain a publié les « Rapports sur la situation des droits de l’homme en 2012 » et, dans le sillage, un rapport spécifique très sévère pour les dirigeants malgaches. « Les Etats-Unis notent avec une grave préoccupation la détérioration accélérée des droits de l’homme à Madagascar ». Ils en appellent à la CENIT, aux candidats, aux officiels, à la presse et à la société civile qui « ont tous une responsabilité spéciale pour garantir ces droits ».

EXPATRIEES - Des jeunes filles expatriées au Koweït lancent un cri de détresse et en appellent à la responsabilité de l’Etat. Le nombre de jeunes filles expatriées au Liban et dans les pays du Golfe qui souhaitent rentrer au pays ne cesserait d'augmenter. Pourtant, les départs se poursuivent, en dépit de la suspension officielle des envois de travailleurs à l’étranger, décidée en conseil des ministres en février. Les médias étrangers relatent les mauvais traitements dont sont victimes ces jeunes femmes. L'État malgache est « épinglé » par RFI. Une délégation interministérielle doit se rendra au Koweït à la fin du mois. 21 associations et ONG membres du Groupe de Travail sur les Droits de l'Hommeinterpellent l’Etat sur la situation des travailleuses migrantes.

DAHALO - Fort d'un appui aérien, des gendarmes se sont heurtés à une centaine de voleurs de bétail à Amboasary-Sud. Une dizaine de morts est signalée dans les rangs des dahalo. Des tireurs avaient pris place à bord de l'hélicoptère, selon une source locale citée par L’Express. Les officiels démentent. Le général Ravalomanana déplore des défaillances des forces de l’ordre dans le maintien de l’ordre, notamment dans le Sud. L’efficacité et la réactivité des forces de l’ordre est à améliorer, estime-t-il. L'ambassadeur de France a fait don à l'armée malgache d'un avion Tetras d'une valeur de 100.000 euros. Cet avion léger est destiné aux missions tactiques, telles que la surveillance et la reconnaissance aérienne. Un budget mensuel de 1,2 milliards Ar sera consacré à la lutte contre les actes de banditisme dans le Sud et à la sécurisation des élections dans cette zone.

MEDIAS - Le syndicat des journalistes exige la réouverture des radios et TV fermées par la HAT. Des membres du bureau ont rencontré les missionnaires du forum parlementaire de la SADC. Ils ont réitéré la nécessité de ré-ouvrir toutes les stations fermées au cours des dernières années, au nombre d’environ 80. Le pluralisme des médias audiovisuels constitue, selon eux, un élément essentiel du débat démocratique. Le premier ministre a reçu les employés de certains médias fermés. Il s’est engagé à porter le dossier en conseil de gouvernement.

OMD - Seul l’objectif n°6 serait en passe d’être atteint. Le PNUD et ses partenaires à Madagascar marquent le jalon des 1.000 jours à courir avant l’échéance des ODM. Si, au niveau mondial, la cible de réduction de moitié de la pauvreté extrême a été atteinte, à Madagascar les perspectives d’atteinte des OMD s’amenuisent avec les retards enregistrés dans la résolution de la crise sociopolitique. La pauvreté touche en 2010 plus des trois quart de la population, l’insécurité alimentaire frappe plus du tiers. Si en 2008, avant la crise, le pays avait un espoir d’atteindre 4 OMD sur 8 (éducation, genre, mortalité infantile, VIH Sida), actuellement, il semblerait que seul l’objectif n°6 serait en passe d’être atteint : le pourcentage de personnes atteint par le VIH/Sida a été contenu sous la barre des 1 %.

BLANCHIMENT - La filiale monégasque de la banque française BNP Paribas est accusée d'avoir permis des opérations de blanchiment de capitaux représentant «des centaines de millions d'euros», principalement en provenance de Madagascar mais également de pays africains. L'ONG Sherpa, basée à Paris et créée en 2001 pour protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques, a déposé plainte. « Les premières victimes des paradis fiscaux restent les pays du Sud », affirme Sherpa.

EITI - Le gouvernement a pris un arrêté qui renouvelle le comité national pour l'Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI). Un « basket fund » est mis en place pour permettre de financer le fonctionnement du secrétariat exécutif national. Les compagnies minières, la société civile et l'État pourront y contribuer. L’Etat débloque 60.000 dollars pour permettre de redémarrer les activités « Désormais, le fonctionnement de l'EITI n'est plus tributaire des financements extérieurs », déclare la ministre des Mines. EITI Madagascar devra boucler la rédaction d'un nouveau rapport de réconciliation en septembre. En raison de la situation politique, la candidature de la Grande Ile avait été suspendue en 2011.

 

SOMMAIRE

LA CRISE POLITIQUE

  • Préparatifs électoraux, amnistie, candidatures à la présidentielle

            - Préparatifs électoraux, CES, liste électorale, opération "CIN", sécurité des scutins
            - Mise en œuvre de l’amnistie, CRM, Commission spéciale
            - Candidatures présidentielles - Candidature de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka

  • Relance contestée du dialogue malgacho-malgache à l'initiative du FFKM
  • SADC, UA, diplomatie

DROITS HUMAINS - GOUVERNANCE

  • Education, droits des enfants
  • Atteinte des OMD
  • Escavage moderne, droits des femmes
  • Phénomène dahalo, insécurité
  • Justice, gouvernance
  • Médias

ECONOMIE - SOCIAL - ENVIRONNEMENT

  • Exploitation des ressources minières
  • Questions foncières
  • Trafics de bois précieux
  • Environnement, calamités
  • Divers

 

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