Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
30 juin 2015

ARTICLES REMARQUES - JUIN 2015

<>  30 06 15 - Ambassade des Etat-Unis - Rapport sur la situation des droits de l'homme à Madagascar en 2014
La Grande île doit encore faire un grand pas en avant et ce en dépit des avancées constatées ici et là
. Parmi les violations les plus importantes, le document cite l’incapacité du gouvernement à assurer l’état de droit, ce qui a occasionné des abus par les forces de l’ordre, y compris des assassinats arbitraires, ainsi que la vindicte populaire. Autres problèmes cités : les conditions carcérales difficiles, les détentions préventives trop longues; une justice inefficace et manquant d’indépendance; les intimidations à l’encontre de journalistes, les restrictions à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et à la liberté de rassemblement; la corruption et l’impunité; la discrimination et les violence sociétales contre les femmes, les abus sur des enfants, les mariages précoces; les discriminations et les violences contre les personnes handicapées et les membres de la communauté LGBT, la traite de personnes, le travail des enfants, y compris le travail forcé. Le gouvernement n’a pas poursuivi les responsables de ces abus et l’impunité demeure un problème.

- 23 06 15 - SeFaFi - Communiqué - Les leçons d'un verdict
La demande de déchéance du Président par l’Assemblée nationale et son rejet par la HCC ont mis la classe politique en effervescence et intrigué le citoyen. Ces péripéties ne sont toutefois que la face visible d’un malaise plus profond qui continue à paralyser le pays. Dans l’histoire récente, la HCC a toujours pris position en faveur du pouvoir en place, en dépit des légitimes réserves que ses décisions ont pu provoquer. Qu’une décision soit plus politique que juridique n’est pas surprenant, mais cela n’est guère compatible avec la volonté proclamée d’asseoir l’État de droit. Le « pacte de responsabilité » demandé par la HCC, qui veut en faire le « garant du bon fonctionnement de l’État » pourrait surtout concerner un nouveau partage de sièges entre les acteurs politiques. Si c’était le cas, ce pacte d’irresponsabilité créera les conditions d’une prochaine crise et aggravera l’instabilité dans le pays. Et pendant ce temps, la préparation des élections communales ainsi que la question primordiale des « fokonolona » et des « fokontany » passent au second plan alors que les abus se multiplient.

- 22 06 15 - Tribune - Edito - Ndimby A.- La République superficielle
Dans une ambiance pour le moins délétère marquée par des grèves, une forte tension politique entre le Président et les députés, et une impopularité croissante du Chef de l’État, les communicateurs du pouvoir tentent timidement de rappeler que dans moins d’une semaine, Madagascar célèbrera le 55ème anniversaire de son retour à l’Indépendance. Depuis 2009, les 26-Juin se suivent et se rassemblent de façon insipide et narquoise, nous rappelant malheureusement qu’il n’y a pas vraiment de raison de faire la fête. Pourquoi Madagascar en est arrivé là, ou plutôt pourquoi Madagascar n’a pas beaucoup bougé de là ? Cette question interpelle journalistes, chercheurs et praticiens du développement, justifiant livres, travaux académiques, rapports de consultant, séminaires et ateliers, qui bien qu’utiles, ont une portée limitée en ce qui concerne l’apport de solution : le problème malgache est d’abord et avant tout un problème lié à la mentalité exécrable des politiciens non moins exécrables, et tant que celle-ci ne changera pas (ou mieux, tant qu’on ne changera pas les politiciens), le statu quo sera de mise pour bien longtemps encore. On pourra résumer la source de nos maux en ces mots : la superficialité de la République.

<>
  19 06 15 - Madagoravox - Laurent Sermet - Avis d'un constitutionnaliste sur la décision de la HCC
Les 12 et 13 juin 2015, la Haute Cour Constitutionnelle a rendu une décision et un avis, respectivement à la demande des parlementaires et du Premier ministre, qui s’analysent comme un langage de répliques des uns à l’autre. Cette décision et cet avis vont dans le même sens en estimant, entre autres, que la procédure de destitution présidentielle n’est pas fondée et que les institutions doivent continuer à œuvrer dans le respect de la Constitution. Cette énième crise institutionnelle laisse, objectivement, le pays encore un peu plus fragile qu’il ne l’était dans l’étape précédente. Il y a une réalité pathologique de la gouvernance malgache : celle d’un malade faisant face à de multiples rechutes de plus en plus graves et rapprochées et qui ne disposerait que d’anticorps de moins en moins résistants. Comment transformer le cycle vicieux des crises en un cycle vertueux ? Aucune réponse ou début de réponse n’est donnée actuellement, même si les positions de la HCC vont dans le bon sens. Le poison de la défiance, la force négative de la corruption, l’incapacité de répondre aux besoins de développement, tant de la part des autorités malgaches que de la communauté internationale, s’installent tous les jours un plus profondément. Le peuple malgache, qui est dans toutes les bouches, est une réalité nominale, qui ne vaut que comme une instance de référence justificatrice de l’accession au pouvoir et une fois le sésame électif obtenu, il est oublié ou bien peu pris en compte. Le peuple a conscience de son sort dégradé et sait la distance qui le sépare de l’élite nationale mais il ne la sanctionne pas, ni par la force, ni par les urnes.

- 07 06 15 - DwizerNews - Ravatomanga : vente de terre malgache - 672 millions d'euros en ligne de mire
Mamy Ravatomanga, PDG du groupe Sodiat et ex-éminence grise du président de la Transition Andry Rajoelina, fait une fois de plus parler de lui à travers un projet fou : vendre 10 millions de tonnes de roche malgache à La Réunion pour sauver la Nouvelle Route du Littoral (NRL). Opération de communication sur l’île Bourbon, avec en tête de ligne Patrick Grondin, réunionnais d’origine, actuel émissaire du groupe Sodiat dans cette affaire et  directeur de diverses sociétés du même conglomérat industriel à Madagascar. Mamy Ravatomanga, natif des Hautes Terres, est devenu un acteur important de l'économie de la Grande Île dans les années 2000. Après avoir débuté dans le transport de produits pétroliers, il est aujourd'hui à la tête d'un consortium regroupant plus d'une dizaine de sociétés, de la clinique de luxe à la distribution automobile en passant par l'hôtellerie et le négoce de litchis. Patrick Grondin explique aux Réunionnais qu’il va les sauver des horreurs de cette carrière. Grâce à celle qu’il possède à Tolagnaro, ils pourront échapper à la pollution et aux désagréments de l’exploitation. Mamy Ravatomanga empocherait 672 millions d’euros. Il assure qu’une partie des bénéfices sera versée aux associations réunionnaises et malgaches.

<>
  03 06 15 - SeFaFi - Communiqué - Déchéance générale
Ce qui devait arriver est arrivé. En demandant la « dissolution » puis le « changement » des institutions de l’État, les assises nationales pour la réconciliation ont ouvert le conflit latent entre le Président de la République et l’Assemblée nationale – même si les « résolutions » que le Président de la République s’était aveuglement engagé à mettre en œuvre étaient devenues de « simples suggestions ». Bien que ces assises n’aient aucune légitimité et leurs résolutions aucune valeur juridique, n’étant qu’un accord politique ou, pour le FFKM, un « contrat moral », le mal était fait. Se pose maintenant la question de savoir comment sera gérée l’accusation de déchéance votée par l’Assemblée nationale. Mais derrière les querelles juridiques, se cachent des visées politiques. Le pays supportera mal une nouvelle période d’incertitude institutionnelle. L’issue pourrait être l’intervention d’un accord entre la Présidence et l’Assemblée nationale, qui ne soit pas une hypocrisie sans lendemain comme lors des assises nationales.

<>
02 06 15 - Francetvinfo - Géopolis - Michel Lachkar - Madagascar : L'énigme d'une crise politique chronique
L'instabilité politique poursuit Madagascar où l'Assemblée nationale vient de voter la destitution du président Rajaonarimampianina. Son éventuel départ doit être examiné par la Haute Cour constitutionnelle. Madagascar : autopsie d'un échec politique et économique sans fin. Mireille Razafindrakoto et François Roubaud chercheurs à l'IRD/DIAL répondent aux questions de Géopolis

<>
02 06 15 -L'Express - Opinion - Plaidoirie
A Madagascar, la violation par un chef de l’État de la Constitution est un crime. C’est ce que dit l’article 131 de la Constitution. Mais la Loi fondamentale elle-même dit que pour conduire son auteur devant l’échafaud de la déchéance, il faut que la violation ait été grave, ou qu’elle ait été répétée. Si la Haute cour constitutionnelle devait donc juger du fond de l’affaire qui secoue aujourd’hui la République, elle devra déterminer si Hery Rajaonarimampianina a effectivement « violé, voire méprisé, de façon grave, répétée et inconsidérée la Constitution ». Mais aura-t-elle seulement l’occasion de le faire ? Dans les rangs des partisans du chef de l’État, l’on refuse de reconnaître cette compétence à la Haute cour constitutionnelle.

<> 01 06 15 - L'Express - Opinion - André Rasolo - Un cas unique dans le monde
La République de Madagascar est caractérisée par l’empêchement de son président élu au suffrage universel. En mars 1996, Le président de la République Albert Zafy a été empêché par sa propre majorité à l’assemblée nationale (AN). Aujourd’hui, l’AN vote la déchéance du président Hery Rajaonarimampianina. En l’espace de 20 ans, l’AN seule, sans le sénat, a voulu la tête de deux présidents de la République élus. C’est un cas unique dans l’histoire de l’État Républicain dans le monde entier.

-------------------------------------------------------

 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

--------------------------------------------------------

Publicité
Commentaires
JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
Publicité
Newsletter
Publicité