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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
29 juillet 2017

ARTICLES REMARQUES - JUILLET 2017

<> 28 07 17 - Amnesty International - Une épée de Damoclès sur la tête de Clovis Razafimalala
Le 24 juillet, Clovis Razafimalala a été acquitté du chef de rébellion et finalement libéré. Toutefois, la lutte pour sa liberté se poursuit. Il a en  effet été déclaré coupable des deux autres chefs d’inculpation : destruction  de bâtiments publics et incendie de documents  administratifs. Il a été condamné à une peine de cinq ans avec sursis, à  une amende avec sursis de 100 000 Ar, ainsi qu'à verser, avec ses co-accusés, 50 millions Ar (environ 14 500 euros) à titre de dommages et intérêts – condamnation pour laquelle il a immédiatement fait appel. La peine de cinq ans avec sursis est une épée de Damoclès qui menace les droits de Clovis à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique. Cette manœuvre, qui a pour objectif de l'intimider et de le harceler, adresse un message menaçant à ceux qui s'efforcent de dénoncer le trafic illicite des ressources naturelles à Madagascar. Notre combat pour la liberté de Clovis Razafimalala se poursuivra jusqu'à ce que les autorités annulent cette condamnation inique. Selon ses avocats, les accusations de destruction de biens publics et d'incendie sont injustifiées, car Clovis Razafimalala n'était même pas présent sur les lieux où s'est déroulée la manifestation.

- 25 07 17 - Mongabay - L'affaire Clovis Razafimalala, militant écologiste placé en détention provisoire en septembre 2016 (article publié le 26/06/17)
Le coordinateur de la coalition Lampogno, a été condamné à 5 ans de prison avec sursis
par la cour criminelle de Toamasina. Parmi les huit coaccusés, trois, absents au procès, ont été condamnés à trois ans de prison ferme. L’un des co-accusés, président de la section TIM de Maroantsetra, a été acquitté au bénéfice du doute. Le district de Maroantsetra a demandé 60 millions Ar de dommages et intérêts, revus à 50 millions par la cour. Ils seront à la charge des accusés. A l'annonce du verdict, c'est le soulagement pour Clovis Razafimalala, après plus de 10 mois de détention provisoire. « Soulagées oui, mais loin d'être satisfaites », déclarent les associations écologistes, notamment l'Alliance Voahary Gasy et la Coalition nationale de plaidoyer environnemental qui étaient aux côtés du militant lors du procès. Amnesty International avait demandé la libération immédiate et sans conditions de ce militant écologiste détenu pour des raisons politiques. Clovis Razafimalala a soutenu une nouvelle fois qu’il n’avait pas pris part à la rébellion, affirmant que des témoins pouvaient attester sa version des faits. Curieusement, ceux-ci n’ont pas été appelés à la barre, note L’Express, qui conclut : « depuis le début de l’affaire, la thèse selon laquelle Clovis Razafimalala serait victime d’un règlement de compte visant à paralyser la coalition Lampogno dans ses actions [de dénonciation des trafics de bois de rose], a délié les langues. Lors des plaidoiries, la défense n’a pas manqué de dénoncer une procédure expéditive où des étapes ont été brûlées et les investigations négligées ».

- 21 07 17 - Libération - A un an de la présidentielle, Madagascar s'enfonce dans la crise politique
Grève des magistrats, démission du ministre des Finances... Le climat de l'île est miné par des affaires de corruption dans l'entourage du Président. A un an de la date prévue pour l’élection présidentielle, la situation politique et sociale n’en finit plus de se dégrader. La corruption et les pressions gangrènent la plupart des secteurs et la marge de manœuvre laissée aux contre-pouvoirs semble se réduire. Malgré la liberté de la presse, les rédactions, largement inféodées aux partis politiques et minées par la corruption, ne sont pas épargnées par les pressions.

- 19 07 17 - Le Monde Afrique - Laurence Caramel - Six mois après avoir annoncé un "nouveau Madagascar", le pouvoir rattrapé par des affaires de corruption
Le ministre des finances, réputé intègre, a démissionné et le Bureau indépendant anti-corruption enquête sur trois ministres dont le chef du gouvernement Olivier Mahafaly. Le fauteuil du ministre des finances et du budget ne sera pas resté longtemps vacant. Moins de vingt-quatre heures après la démission de Gervais Rakotoarimanana, la nomination de Vonintsalama Andriambololona a été annoncée par la présidence. Les circonstances dans lesquelles intervient sa démission s’inscrivent dans un contexte marqué par de nouveaux scandales de corruption impliquant des proches du chef de l’Etat.

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12 07 17 - Madagate - La communication d'Amnesty International au Comité des droits de l'homme
« Amnesty International a adressé la présente note au Comité des droits de l'homme des Nations unies en amont de l'examen par celui-ci du quatrième rapport périodique de Madagascar sur sa mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Cette communication ne constitue pas un compte-rendu exhaustif des préoccupations d’Amnesty International et concerne en premier lieu les questions relatives au droit à la vie (questions 6, 7 et 8), aux pratiques traditionnelles discriminatoires (question 9), au droit à la liberté et à la sécurité des personnes (questions 16 et 19) et au droit à la liberté d'expression (question 24) ».

- 11 07 17 - Le Monde - Les magistrats de nouveau en grève
Face au silence du gouvernement, les magistrats malgaches ont entamé une nouvelle grève, mardi 11 juillet, pour réclamer le respect de l’indépendance de la justice. Elle doit durer une semaine. Le 28 juin, le Syndicat des magistrats malgaches (SMM) avait donné dix jours au gouvernement pour répondre à ses revendications et engager le dialogue. « Il ne s’est rien passé. Ni le président de la République, ni le premier ministre, ni le ministre de la justice n’ont réagi à notre lettre. Ils ne peuvent pas faire la politique de l’autruche », déplore Fanirisoa Ernaivo, la présidente du SMM, qui a reçu des menaces de mort.

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11 07 17 - IRD/AFD - Publication de l'ouvrage "L'enigme et le paradoxe. Economie politique de Madagascar"

Les éditions IRD et AFD présentent l'ouvrage « L'énigme et le paradoxe. Economie politique de Madagascar », un ouvrage à la fois documenté et accessible, pour mieux comprendre Madagascar et pour appréhender les différentes dimensions du développement au Sud.
La situation économique de Madagascar est singulière à plus d’un titre. D'une part, le niveau de vie des Malgaches ne cesse de régresser depuis l’indépendance en 1960, un cas unique pour un pays qui n’a pas connu de conflits majeurs ; d’autre part, à chaque fois que le pays s'est engagé sur la voie de la croissance, celle-ci a été brutalement interrompue par une crise socio-politique, mettant à bas les espoirs qu'elle avait suscités. Pour éclairer ce contexte spécifique, les auteurs décryptent l’« énigme » et le « paradoxe » malgaches en procédant à une lecture d'économie politique dans le temps long et en s’appuyant sur des données statistiques de première main.

10 07 17 - Amnesty international - Communiqué - Madagascar - Il faut stopper l'engrenage des violations des droits humains
Il faut que les autorités malgaches prennent sans tarder des mesures en vue de stopper l’engrenage des violations des droits humains, notamment en diligentant de toute urgence des enquêtes sur les allégations selon lesquelles les forces de sécurité auraient incendié des villages et procédé à des exécutions extrajudiciaires, déclare Amnesty International, alors que le Comité des droits de l’homme des Nations unies s’apprête à examiner la situation du pays. « À Madagascar, la situation en matière de droits humains est en train de se dégrader fortement car, de toute évidence, l’état de droit n’est pas respecté, a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International. L’absence de poursuites est la porte ouverte aux violations commises par la police, notamment les exécutions extrajudiciaires, et à l’emprisonnement de défenseurs des droits humains »

- 02 07 17 - Le Monde - Laurence Caramel - A Madagascar les juges ne veulent plus recevoir des ordres du pouvoir

La guerre est déclarée : pour la deuxième fois en moins d’un mois, les magistrats malgaches ont voté la grève pour réclamer le respect de l’indépendance de la justice. Mercredi 29 juin, l’unique Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) a mis en demeure le chef de l’Etat de lui donner des assurances sous dix jours, faute de quoi le mot d’ordre de grève serait appliqué. Le 8 et 9 juin, les 42 tribunaux de l’île avaient tiré le rideau. « L’appareil d’Etat se rebelle, il est entré en résistance contre des violations de la justice qui ne sont plus tolérables », prédit l’avocat Harotsilavo Rakotoson qui, en travaillant sur l’intarissable trafic de bois de rose, observe de près l’impunité dont jouissent les puissants sur la Grande île.

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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