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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
29 août 2018

ARTICLES REMARQUES - AOUT 2018

<>  29 08 18 - Communiqué du Craad-OI et du Collectif Tany - ZES - Abandon volontaire de la souveraineté nationale
Les deux organisations jugent « qu’il serait plus raisonnable et dans l’intérêt de tous, y compris du président-candidat et de ses proches, que cette loi ne soit pas promulguée, ni avant les élections ni après ». De sérieuses questions se posent, selon eux, sur la séparation du territoire malgache en plusieurs « Etats ZES », les accaparements de terre et la perte de la souveraineté nationale restent présents dans le texte validé par la HCC. Les Etats étrangers qui sont sûrs de profiter de cette ouverture qualifiée de « malsaine » sont la Chine avec qui le président de la République a signé une entente préalable sur l’attribution d’une ZES le 26 mars 2017, ainsi que Maurice avec laquelle Hery Rajaonarimampianina a également signé un protocole d’entente le 14 mars 2016.

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28 08 18 - SeFaFi - Communiqué - Du bon usage de la HCC
Le SeFaFi s’en prend sévèrement à la HCC de Jean-Eric Rakotoarisoa, ancien membre de ce même Observatoire
. Cette « institution, peu connue et encore moins comprise, n’a cessé d’influencer fortement la vie de la nation », lance-il dans son communiqué « La HCC a été au centre des crises politiques et électorales de 2001-2002, de 2009 et encore de 2013. C’est aussi une institution qui, en dépit de son effectif limité, bénéficie d’une part disproportionnée du budget de l’État, lui permettant un train de vie surprenant fait de voyages, de véhicules et d’autres facilités – à l’abri de tous les regards et de toute redevabilité », critique le SeFaFi, qui lance cette mise en garde : « Au vu des performances des précédentes Hautes Cours Constitutionnelles, il est hautement souhaité que l’actuelle respecte pour elle-même et qu’elle fasse respecter par les autres le verdict des urnes et la sincérité du prochain scrutin ». Une fois de plus, les décisions prises par la HCC à propos des nouvelles lois électorales sont remises en cause. Elle aurait déclaré inconstitutionnels certains sujets législatifs sur lesquels la Constitution est peu explicite, voire muette. Certaines déclarations de la HCC se baseraient « sur de pures opinions personnelles, ou sur une compréhension subjective de ce que dit ou veut dire la Constitution ». Le SeFaFi condamne également sur l’ingérence de la HCC dans la politique. Dans ces décisions, elle ne se cantonnerait pas « aux volets purement juridiques », comme ce fût le cas lors de la dissolution du gouvernement le 25 mai ou encore en exigeant de la tenue séparée de la présidentielle et des législatives.

<> doc  23 08 18 - OCCRP - Le sort des espèces de bois de rose de Madagascar menacées d'extinction
À Madagascar, les négociants en bois de rose sont des faiseurs de rois, abattant non seulement les arbres, mais aussi les gouvernements. A travers des enquêtes secrètes, des journalistes ont découvert comment ils gagnent des millions en faisant la contrebande du bois de rose, une espèce rare, à destination de la Chine. Tout ce qui concerne le business du bois de rose, depuis l’abattage jusqu’à l’exportation, est illégal en vertu des règlements internationaux sur les espèces menacées d’extinction. Malgré cela, au lieu de protéger ses ressources naturelles, le gouvernement malgache est de connivence avec les magnats du bois qui profitent de ce commerce illégal. Pour en savoir plus, les journalistes de l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project) ont parlé avec des habitants, ont examiné des documents gouvernementaux confidentiels et ont enquêté secrètement, en se faisant passer pour des représentants d’un acheteur chinois. Pour observer comment fonctionne le commerce du bois de rose, les journalistes ont créé une société chinoise fictive dénommée Imperial Africa Trading, opérant à partir d’un paradis fiscal situé aux Émirats arabes unis. Leur enquête rassemble les informations éparses sur le commerce du bois de rose, sur la manière dont il est protégé par de puissants initiés et sur la manière dont ses opérateurs échappent à la détection. Par exemple, les journalistes ont découvert que parfois le bois de rose quitte Madagascar dissimulé en vanille, l’autre principale culture commerciale de l’île et qui n’est pas réglementée.
Plusieurs négociants en bois, ainsi que des responsables du ministère de l’Environnement qui ont choisi de s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, ont affirmé aux journalistes qu’ils s’attendaient à une augmentation du trafic de bois de rose avant les élections du mois de novembre.

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22 08 18 CNIDH - Expulsions forcées dans la région SAVA

Dans un communiqué, la CNIDH dénonce des expulsions massives organisées dans la région Sava par de riches opérateurs économiques malgaches e/out étrangers, avec la complicité de responsables des domaines, du tribunal, de la gendarmerie et de la préfecture. Dans un fokontany, 2 000 personnes auraient été expulsées et leurs habitations détruites sous la protection des forces armées. Dans une autre localité, des centaines d’occupants d’un terrain de 53 ha subissent les menaces et représailles d’un opérateur chinois qui se l’est octroyé. Sept personnes ont été arrêtées et incarcérées pour avoir contesté cet accaparement. Deux jeunes enfants auraient été retenus durant deux jours et deux nuits au commissariat.

22/08 /18 - A la date de clôture, la HCC a enregistré 46 dépôts de candidature. Ce qui a offert une dernière journée haute en couleur sur le parvis de l’institution avec 18 dépôts. La plupart des candidats se sont manifestement attachés à faire de la démarche l’occasion d’attirer sur eux l’attention des médias. Après une candidate, Eliana Bezaza, petite fille du premier président, Philbert Tsiranana, venue déposer son dossier à bord d’une charrette à zébus, un autre petit candidat est arrivé à la HCC escorté par une vingtaine de mannequins.

Parmi les 18 dossiers déposés le dernier jour, trois ont particulièrement retenu l'attention. En premier lieu, l'ex-premier ministre Olivier Mahafaly, victime du dernier remaniement, qui se présentera donc contre celui qui l’avait nommé. Il assure n’avoir été qu’un simple exécutant durant ses deux ans à la tête du gouvernement. Désormais dit-il, il veut être un « acteur du redressement ». Mais Olivier Mahafaly n'est pas seul ancien premier ministre. Jean Ravelonarivo et Jean-Omer Beriziky se présentent également. Il y a aussi sept ex-ministres, dont Paul Rabary et Roland Ratsiraka. Hery Rajaonarimampianina devra donc faire face à deux de ses anciens premiers ministres et trois de ses anciens ministres.

L’actuel président de l’Assemblée nationale, Jean-Max Rakotomamonjy, a créé la surprise en se portant candidat pour la première fois. Ancien soutien en 2013 de Hery Rajaonarimampianina, il se présente sous la bannière de son parti, le Leader Fanilo. Il explique avoir des divergences de point de vue avec le président. La candidature d'une troisième personnalité importante du paysage politique a été déposée en toute dernière minute, celle de Didier Ratsiraka, ancien président de 82 ans, qui a dirigé le pays d'une main de fer de 1975 à 1993.  Un débatteur redouté venu faire le trouble-fête, écrit L’Express, et qui peut cristalliser le vote côtier, dont les représentants ont été écartés de la présidence depuis 2002.

D'autres figures emblématiques ont décidé de tenter l'aventure, comme Dama, chanteur du groupe culte Mahaleo, le pasteur Mailhol, fondateur de l’Eglise Apokalipsy, Fanirisoa Ernaivo, présidente du puissant syndicat des magistrats, le SMM, ou encore Erick Rajaonary, entrepreneur et patron du groupement du patronat malagasy. Les autres candidats sont médecins, journaliste, professeurs, économiste, chanteuse, sportif, militaire, hommes et femmes d'affaires ou tout simplement d'illustres inconnus. Pour rappel, quatre sont anciens chefs de l’État ou président en exercice : Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, et Hery Rajaonarimampianina. On compte au total six femmes candidates, dont notamment Saraha Rabeharisoa et Arlette Ramaroson. Parmi les 46 candidats, sept ont déjà participé au premier tour des présidentielles de 2013.

Les candidats ont dû verser à titre de caution la somme de cinquante millions Ar. Cette somme ne sera remboursable que si le candidat recueille 10 % des suffrages. En 2013, parmi les 49 candidatures reçues, sept ne s’étaient pas acquittés de cette caution et avaient donc vu leur candidature annulée.

La HCC a invalidé 10 candidatures. Certains n'ont pas fourni de quittance attestant le dépôt de leur caution, d'autres n'ont pas fourni d'attestation d'investiture par un parti ni de parrainage, d’extrait de casier judiciaire ou de certificat de résidence. Un candidat n’était pas inscrit sur la liste électorale, un autre était investi par un parti fictif. Parmi eux, le fils de l'ancien président Philibert Tsiranana. 36 candidats participeront donc officiellement à la course à la magistrature suprême.

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23 08 18 - HCC - Les Décrypteurs - Liste de 36 candidatures à la présidentielle validées

En avril, c'est la crainte d'une invalidation des dossiers de certains candidats qui avait été à l'origine des manifestations de l'opposition. Une opposition pour qui les nouvelles lois électorales avaient pour but de disqualifier les anciens chefs d'Etat Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. Ces lois avaient finalement été rejetées début mai par la HCC. Dans l’opinion, certains se disent peu enthousiastes à l'idée de voir ces anciens présidents et l'actuel chef de l'État prendre part à cette élection. Ils disent avoir envie de changement, de renouvellement de la classe politique et de voir de nouvelles têtes. Mais paradoxalement la pléthore de candidats les interpelle aussi.



- 21 08 18 - Collectif Tany - Appel pour Amparihibe
Les membres du fokonolona d’Amparihibe, commune d’Andranofotsy, district de Maroantsetra, rencontrent des problèmes relatifs à leurs terres. Le maire et des autorités locales prévoient de retirer à la communauté les terres où se trouvent des cultures de riz, vanille, girofle, café, des zones de pâturage et des tombeaux. La superficie concernée porte sur 138 hectares. Les motifs et les objectifs réels des autorités ne sont pas très clairs et nécessitent des investigations. Il semblerait que la cause de l’expulsion des propriétaires et occupants soit un projet de déplacement des habitants de fokontany voisins vers cette zone. La communauté a déposé une plainte contre cette décision et a obtenu gain de cause en justice mais le problème serait loin d’être réglé. Le Collectif pour la défense des terres malgaches (Tany) lance un appel à la vigilance pour faire obstacle à la réalisation de projets qui pourraient s’avérer illégaux et injustes.

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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