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JUSTICE ET DROITS DE L'HOMME à MADAGASCAR
31 janvier 2019

ARTICLES REMARQUES - JANVIER 2019

<> 31 01 19 - SeFaFi - Communiqué - Les conditions d'un véritable changement
L’élection d’un nouveau président offre l’opportunité de procéder à des changements positifs dans la conduite du pays. Le SeFaFi indique quelques-unes des conditions préalables à un changement réel et durable
. En bref, les principaux thèmes abordés dans le communiqué : la culture de l’impunité s’est généralisée, du haut en bas de l’échelle sociale. Les délits ne sont plus sanctionnés, et quand ils le sont, les sanctions ne sont pas appliquées. Cette situation génère la corruption, décrédibilise le système judicaire, éclabousse les forces de l’ordre et suscite les vindictes populaires. Un régime incapable de sanctionner et d’appliquer les sanctions est condamné à l’inefficacité et à l’hostilité des citoyens. Les militaires ne font pas partie de la société politique. Ils n’ont pas à prendre des responsabilités politiques ou administratives. Il n’est pas normal que le président de la République soit en même temps président du Conseil supérieur de la magistrature : cette situation contrevient au principe fondamental de la séparation des pouvoirs. Le processus législatif doit être mené à son terme. De nombreuses lois votées par le Parlement depuis des années restent inapplicables, faute de décrets d’application ou de mesures règlementaires. L’action de l’exécutif est freinée ou arrêtée à chaque changement de ministre ou de responsable du ministère. Il est urgent que les responsables ministériels sachent faire la différence entre les politiques et les techniciens. Les lois liberticides devront être remaniées d’urgence. Au premier rang d’entre elles, le code de la communication et loi sur la cybercriminalité. Le projet de création de deux régions pour remplacer la région de Vatovavy-Fitovinany n’est pas conforme à la loi. Le changement d’appellation des chefs de région en « gouverneurs », ainsi que leur nomination par le chef de l’État, ne sont pas conformes à la Constitution. L’élection des chefs Fokontany, demandée par la population et autorisée par le décret, est à programmer. Le code électoral constitue l’un des plus importants chantiers à finaliser au plus vite. L’élection présidentielle a mis à nu les contradictions et les lacunes des lois électorales adoptées en 2018. La réforme devra prévoir la déclaration de l’origine des fonds électoraux, le plafonnement des dépenses et obligation de rendre publique la comptabilité électorale de chaque candidat. L’établissement d’une liste électorale fiable s’impose avant l’organisation de tout autre scrutin. Il serait bon d’instaurer une élection à deux tours pour les législatives, comme pour la présidentielle. Il serait opportun de faire voter le même jour pour les élections locales (fokontany, communes, régions) et un autre jour pour toutes les élections nationales. Et tout le processus électoral devrait se dérouler en saison sèche, comme le veut la loi. Pour éviter que ne se reproduise la dérive des « retournements de veste » des députés, l’application stricte du mandat impératif s’impose. Par ailleurs, les futurs députés devront avoir une idée plus juste de leur fonction. Leur rôle n’est pas de construire des routes ou des écoles, ni de créer des entreprises. Ces tâches demandent de l’assiduité, mais les bancs de l’Assemblée sont le plus souvent désertés. Il faudra enfin s’interroger sur le devenir des quelques 200 partis politiques officiellement déclarés. Réalité grotesque qui montre à quel point l’idéal du bien commun est détourné par nos politiciens au profit de leurs intérêts particuliers.

- 29 01 19 - Collectif Tany - Les terres malgaches et le projet IEM d'Andry Rajoelina
Le Collectif Tany fait part de son intention de suivre attentivement les décisions qui seront prises par le nouveau gouvernement dans le cadre du projet présidentiel IEM
en matière d’accès à la terre, de promotion de l’agro-industrie, de création de Zones économiques spéciales (ZES). Les grands travaux ainsi envisagés risquent de provoquer des expulsions et des expropriations massives dans toutes les régions, sous couvert de « déclaration d’utilité publique ». Le Collectif demande l’attribution de terrains de l’Etat aux paysans, en particulier aux métayers, aux femmes et aux jeunes qui s’engagent à les cultiver, aux collectivités décentralisées pour le développement de leur agriculture familiale locale. L’action sociale prioritaire de l’IEM concerne la vente aux familles vulnérables de « vary mora » (riz à bas coût) importé d’Asie. Tany souligne que cette assistance sociale ne peut pas être adoptée comme solution permanente et va à l’encontre du développement de la population. En effet si l’Etat malgache subventionne ce riz, il subventionne en fait les paysans des pays exportateurs. Et ce système déjà pratiqué sous le régime de Transition, rapporte surtout des bénéfices pour les sociétés d’importation.

- 25 01 18 - TV5 Monde - Andry Rajoelina peut-il tenir ses promesses ?
Le nouveau président malgache élu a formé un premier gouvernement composé essentiellement de technocrates. Fidèle à sa réputation, Andry Rajoelina veut aller vite et attend des résultats dès cette année 2019.

- 25 01 19 - Andry Rajoelina présente un gouvernement resserré.
La nouvelle équipe du premier ministre Christian Ntsay est composée de cinq femmes et de dix-sept hommes, des techniciens et des personnalités qui ont soutenu Andry Rajoelina durant la campagne électorale sans oublier ses fidèles du Mapar. Les partis d’opposition ont été complètement exclus. Deux membres du dernier gouvernement ont été reconduits : le ministre de l'intérieur, Tiana Razafimahefa qui a été mis en cause pour son impartialité durant la campagne présidentielle, et la ministre de la population, Irmah Naharimamy. Milliardaire et à la tête d'un groupe de médias, Naina Andriantsitohaina a été nommé aux affaires étrangères. Le ministère de la justice est attribué à Jacques Randrianasolo, ancien procureur général de la Cour d’appel d’Antananarivo, qui s’est particulièrement illustré par son intransigeance dans l’affaire de l’évacuation sanitaire de Claudine Razaimamonjy. Alexandre Georget du parti Vert de Madagascar est nommé au ministère de l’environnement. Le ministère de la communication et de la culture est confié à la journaliste Lalatiana Rakotondrazafy, DG du quotidien Free News. Parmi les ministres figurent ceux qui ont contribué à la rédaction de l’IEM. Peu nombreux sont ceux qui ont exercé des responsabilités ministérielles durant la Transition. Exception notable : le général Richard Ravalomanana nommé secrétaire d’Etat auprès du ministère de la défense nationale chargé de la gendarmerie.

« Le chef de l’Etat a su puiser dans un vivier de compétences sans forcément céder aux appels de ceux qui demandaient à être récompensés pour leur soutien. C’est une bonne surprise », déclare au Monde un politologue malgache. Parmi eux, note le quotidien, « Vonjy Andriamanga, nommé à l’énergie, est ingénieur et il a réalisé une grande partie de sa carrière chez EDF et chez Engie. Julio Rakotonirina, à la santé, est un épidémiologiste issu de l’Institut national de la santé d’Antananarivo. Le directeur général de l’agriculture, Lucien Ranarivelo, devient ministre de l’agriculture. L’arrivée de l’homme d’affaires et ancien président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), Naina Andriantsitohaina, au poste des affaires étrangères est également perçue comme un signe fort à l’égard des opérateurs économiques en indiquant que la diplomatie malgache devrait avoir pour priorité la défense des intérêts économiques de la Grande île. Sur le front des relations avec les bailleurs étrangers, dont Madagascar – sous programme avec le FMI – dépend notamment pour le financement de ses programmes sociaux, Andry Rajoelina a choisi de nommer un homme qu’ils connaissent déjà. Héritant d’un portefeuille qui regroupera l’économie, les finances et le budget, Richard Randriamandranto était chargé dans le précédent gouvernement de la relation avec les partenaires techniques et financiers. Il est aussi l’un des hommes les plus impliqués dans la plateforme IEM. »

Au sujet de cette réduction des membres du gouvernement, passé de 30 à 22, le président a précisé que « cette disposition a été prise dans un objectif d'austérité et de réduction des dépenses publiques. Les dirigeants doivent montrer l'exemple au peuple malagasy. » Il a également exigé des « résultats rapides » à l'équipe. « D'ici six mois, une évaluation sera effectuée. Et dans un an, nous constaterons qui aura réussi à relever les défis et qui aura échoué », a-t-il assuré. Contrairement aux hypothèses faites à la veille de la constitution de ce nouveau gouvernement, les membres ne représentent pas forcément les 23 nouvelles régions. L’engagement d’une parité homme/femme n’a pas été tenu.
Composition du gouvernement : http://www.madagate.org/madagascar-informations-politiques/flash-infos/7051-madagascar-les-22-membres-du-2e-gouvernement-du-pm-ntsay-christian.html

<> 19 01 19 - Mongabay - Madagascar's next president to take office bears suspect eco record
Les défenseurs de la nature et les représentants de la société civile se sont déclarés préoccupés par la victoire d’Andry Rajoelina à la présidentielle. Selon de nombreux rapports, durant la période 2009 à 2014, lorsqu’il présidait la Transition, son administration a été en proie à la corruption, en particulier en ce qui concerne la gestion des ressources naturelles. De hauts responsables, y compris Andry Rajoelina, auraient été impliqués dans le commerce illégal de bois de rose, causant de graves dommages aux forêts sensibles et riches en biodiversité de Madagascar. Plusieurs défenseurs de l’environnement et observateurs internationaux ont confié à Mongabay qu’ils espéraient que le prochain mandat de Rajoelina serait différent du premier. Maintenant âgé de 44 ans et élu démocratiquement, il a la possibilité de prendre un nouveau départ. Pendant ses discours de campagne, il a reconnu avoir commis des erreurs et s’est déclaré impatient de les corriger. Mais le risque subsiste que les droits fonciers des populations locales soit encore mis à mal par l'expansion prévue des industries extractives et la privatisation de la terre et des biens communs.

19 01 19 - Andry Rajoelina : le revenant qui suscite espoirs et inquiètudes
Après avoir été le plus jeune chef de l’Etat africain, « TGV » a été investi ce samedi à la tête du pays, après un retour minutieusement préparé. Argent et communication : la méthode a en tout cas payé. Quatre ans après avoir quitté le pouvoir, Andry Rajoelina est de retour. Il a été élu avec 55,6 % des voix, face à son vieux rival Marc Ravalomanana. Son retour ne doit rien au hasard : Andry Rajoelina a, dans l’ombre, patiemment attendu son heure et minutieusement préparé son retour. Mais le chef de l’Etat a beau ripoliner un peu le passé, la débauche de moyens qui a accompagné sa campagne électorale continue de questionner. L’entourage d’Andry Rajoelina intrigue également. Autre sujet d’inquiétude entourant l’élection du président malgache : l’environnement
Voir aussi : Jeune Afrique - Andry Rajoelina a prêté serment

<> 18 01 19 - Amnesty International - Le nouveau président doit s'attaquer aux violations des droits humains commises de longue date
Le nouveau président, Andry Rajoelina, doit s’attaquer aux violations des droits humains bien ancrées, notamment au recours excessif à la détention provisoire et aux détentions arbitraires de défenseurs des droits humains, a déclaré Amnesty International à la veille de son investiture le 19 janvier 2019. La situation des droits humains à Madagascar s'est détériorée ces dernières années. Des militants écologistes sont incarcérés et harcelés pour avoir dénoncé le trafic illicite présumé de bois de rose et la dégradation de l’environnement imputable à des multinationales. L’avortement demeure une infraction en toutes circonstances en vertu d’un article du Code pénal hérité de la période coloniale, ce qui met la vie de milliers de femmes et de jeunes filles en danger. Pourtant, le gouvernement s’est engagé en 2017 à en faire une infraction mineure qui ne serait plus passible d’une peine d’emprisonnement.

<> doc  14 01 19 - Le Monde - Laurence Caramel - Andry Rajoelina doit sa victoire aux citadins
La cartographie de l’élection montre une forte opposition entre les régions côtières et les hauts plateaux. Au second tour de la présidentielle, Andry Rajoelina a remporté l’adhésion des citadins partout à Madagascar à l’exception d’Antsirabe, qui s’est tournée vers son adversaire Marc Ravalomanana. Le nouveau président a fait jeu égal avec ce dernier dans la capitale en gagnant trois des six arrondissements. A l’inverse, Marc Ravalomanana a fait le plein de voix dans les hauts plateaux, dont il est originaire et où se concentrent les populations rurales. Ces élections ont par ailleurs été marquées par un fort taux d’abstention. Celui-ci a augmenté entre le premier et le second tour, passant de 46,7 % à 52 %. Il a dépassé 75 % dans la région d’Ihorombe. A côté de cette faible mobilisation traduisant le discrédit de la classe politique, les résultats montrent le poids écrasant des candidats à gros budgets de campagne.

<> doc
- 14 01 19 - Malagasy Sambatra Masa Ofisialy - Biographie du nouveau président Andry Rajoelina

<> 09 01 19  - La Haute Cour constitutionnelle (HCC) malgache a validé mardi 8 janvier la victoire de l’ancien chef de l’Etat Andry Rajoelina à l’élection présidentielle du mois dernier en rejetant toutes les requêtes en annulation pour fraude de son rival Marc Ravalomanana. « Est déclaré élu président de la République Andry Rajoelina », a déclaré le président de la HCC, Jean-Eric Rakotoarisoa, sous les acclamations de centaines de partisans de M. Rajoelina réunis devant le siège de l’institution à Antananaivo.Le 27 décembre, la Commission électorale (Ceni) avait annoncé la nette victoire d’Andry Rajoelina, 44 ans, en lui attribuant 55,66% des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays. M. Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de « fraudes massives ». Andry Rajoelina, pourrait être investi le 19 janvier prochain. Les textes indiquent que la cérémonie d’investiture doit se faire au plus tard, le 25 janvier 2019.
La presse note que le perdant a fait preuve de fair-play en venant féliciter Andry Rajoelina à la sortie de la HCC. Andry Rajoelina a remercié son rival qui, selon lui, a fait preuve de combativité tout au long de la campagne électorale.
La confirmation de cette victoire a certainement causé des frustrations du côté des partisans de Marc Ravalomanana mais le calme a malgré tout régné à l’issue de la proclamation officielle des résultats. Le nouvel élu a pu prendre un bain de foule dans les rues de la capitale sans aucun incident ni manifestation d’hostilité. Serge Zafimahova, coordonnateur génal de la campagne du candidat Ravalomanana a déclaré : « Les membres de la CENI et de la HCC sont des hontes de la République mais si on ne respecte pas un minimum de cadre institutionnel, le pays ira vers le chaos. Tout patriote pétri de bon sens partagera cette opinion en tenant compte de la décision de la HCC. » L’homme d’affaires, Mbola Rajaonah que l’équipe du Mapar d’Andry Rajoelina, a particulièrement accusé d’avoir manipulé les voix en faveur du candidat Marc Ravalomanana lors du premier tour du scrutin, a également tenu à féliciter l’ancien président de la Transition.

Pour des observateurs nationaux, le second tour a révélé « l’absence de culture politique sur la Grande île ». Mensonges, diffamations, dénonciations haineuses à l’endroit de l’adversaire ont rythmé les journées précédant le scrutin. Les deux candidats ont même chacun menacé les institutions en cas de résultat « contraire à la vérité ». Autre enseignement à tirer de ce scrutin : il n’a pas motivé les foules. A ce second tour, seuls 48 % des Malgaches inscrits se sont exprimés dans l’isoloir. Le signe d’un fatalisme et d’un manque de confiance total envers les hommes politiques.

Après le verdict de la HCC, les états-majors politiques seront désormais préoccupés par la préparation des élections législatives dont le calendrier reste encore à arrêter malgré la proposition de la CENI qui a recommandé au gouvernement la date de 20 mars.

<> 08 01 19 - SeFaFi - 2018 - Une année électorale gachée
L’année 2018 restera dans les annales de l’histoire nationale comme une référence insurpassable d’incompétence et de corruption, de démagogie et de tricheries. Les acteurs en ont été les membres de la société politique, et leur terrain de jeu, l’élection présidentielle. Une tragi-comédie en cinq actes…

- 03 01 19 - Les décrypteurs - La carte des résultats provisoires du second tour de la présidentielle du 19 décembre 2018
Selon les résultats provisoires du second tour de la présidentielle du 19 décembre publiés par la CENI, Andry Rajoelina, est en tête avec 55,66 % des suffrages exprimés contre 44,34% pour son adversaire, Marc Ravalomanana. Sur les 119 districts du pays, Andry Rajoelina est en tête dans 82 d’entre eux. Marc Ravalomanana mène dans 37 districts, dont 22 se trouvent dans la province d’Antananarivo. Dans la plupart des districts où il est en tête, Andry Rajoelina mène avec une avance confortable de plus de 60 % des voix. Il fait carton plein dans la province d’Antsiranana où la couleur orange est foncée avec plus de 80 % des voix. L’avance enregistrée par Marc Ravalomanana dans les districts les plus peuplés du pays n’a pas suffi à combler son retard dans les autres districts. Cette avance est d’ailleurs amoindrie par le fait que dans une quinzaine de localités où il est en tête, les résultats provisoires montrent que l’ancien président de la République a perdu un total de plus de 50 000 voix par rapport au premier tour. Dénonçant des « fraudes massives », le Comité de soutien de Marc Ravalomanana semble surtout axer ses contestations sur les régions où l’ancien président de la Transition obtient plus de 80 % et où les taux de participation sont plus élevés que la moyenne nationale. Dans certains districts du Sud, le taux de participation est de plus de 60 % contre 48 % à l’échelle nationale. Dans ces districts, certains bureaux de vote enregistrent entre 90 à 100 % de taux de participation.
Les résultats définitifs seront proclamés par la HCC le 8  janvier.

- 01 01 18 - Réseau Malina - Kraoma Mining : une joint venture au centre de toutes les attentions
Les employés de la société Kraomita poursuivent leur grève pour réclamer la transparence totale par rapport aux accords que la société a passé avec des investisseurs russes
. Ils n'acceptent pas non plus la nomination récente de Jaobarison Randrianarivony, ancien conseiller spécial du président Hery Rajaonarimampianina au poste de directeur général adjoint. Longtemps fierté nationale, Kraoma S.A., seule société minière industrielle dont l’Etat est actionnaire majoritaire, a accumulé les dettes. La mauvaise gestion et la tendance des dirigeants successifs du pays à considérer la trésorerie de l’entreprise comme leur portefeuille l’aura rendue exsangue. La situation financière de l’entreprise, s’est encore détériorée sous la présidence Rajaonarimampianina. Les dirigeants de la société se sont alors vers la société russe Ferrum Mining afin qu’elle lui vienne en aide. Un partenariat stratégique est signé le 8 août 2018 entre les deux sociétés. Ce partenariat stratégique prévoit la constitution d’une co-entreprise nommée Kraoma Mining S.A. Le partenariat prévoit que 80 % des actions de la joint-venture reviennent à Ferrum Mining, les 20% restants allant à Kraoma S.A. Considérée par beaucoup comme trop favorable à la société russe, cette répartition de l’actionnariat est largement contestée. Un soutien technique est apporté par Ferrum Mining par l’intermédiaire de neuf ressortissants russes. Depuis fin novembre 2018, les employés sont en grève. Les représentants syndicaux se plaignent du non-paiement régulier des salaires et de conditions de travail difficiles avec les consultants de Ferrum Mining, dont ils exigent le départ. Les revendications des grévistes ne sont pas seulement sociales. C’est plus globalement le partenariat avec la société Ferrum Mining qui est ciblé. Le choix du partenaire effectué sans appel d’offres et dans la plus grande opacité, n’est pas sans éveiller des soupçons de corruption au bénéfice de l’ancien président Rajaonarimampianina.

 

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 <> Articles particulièrement signalés - <>doc  Documents à valeur permanente

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